Derrière ce titre aux airs de théâtre classique, on trouve un joli conte moderne, raconté le 14 juin dernier à Marseille, reliant le Protis Club, emmené par Jules Sitruk, et la Caisse d’Epargne, la banque présidée par Christine Fabresse, dont le siège place Estrangin abrite de superbes salons récemment rénovés.
Quand Protis…
Protis, c’est le nom du club de jeunesse fondé en 2022 par Jules Sitruk, jeune marseillais brillant et engagé pour sa ville et ses talents. Diplômé d’HEC, âgé de 25 ans et fan de foot, c’est sur les gradins du virage sud du Vélodrome qu’il a eu l’idée de fonder un espace de rencontre entre jeunes du Sud et du Nord de tous quartiers et tous milieux de Marseille, et de les encourager à réaliser leurs ambitions, en particulier scolaires et supérieures à haut niveau, avec l’appui du formidable réseau qu’il a su fédérer (HEC, SciencesPo, lycée de Provence, préfecture des Bouches-du-Rhône, Banque de France, direction des finances publiques, gouverneur militaire…).
Autour de lui, une quarantaine de fidèles étudiants parrainent les plus jeunes, développent leur niveau académique, les renseignent sur les meilleures filières, les préparent aux concours et leur donnent confiance. Incarnant tant l’exigence que l’amitié et le défi, par des engagements sportifs ou en faveur du handicap, en parallèle de leurs ambitions scientifiques, commerciales, financières ou médiatiques. Quatre représentants du club, Anastasia, Clément, Karim et Myriam, lycéens en terminale bientôt bacheliers, accompagnaient Jules Sitruk pour la rencontre de ce jour.
… rencontre…
Christine Fabresse, présidente du directoire de la Caisse d’Epargne, a relaté sa rencontre avec Jules Sitruk, sa découverte du club Protis, son utilité et son originalité et sa décision d’aider ce beau projet à s’épanouir.
Après échanges et études, a été officiellement signée le 14 juin une convention de soutien entre le Protis Club et le groupe Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse, en présence de Jean-Charles Filippini, président du Conseil d’Orientation et de Surveillance, représentant toute la société civile locale présente au conseil de la Caisse.
La CEPAC que nous connaissons à ce jour trouve ses racines il y a plus de 200 ans en 1821, dans une philosophie qui ne s’appelait pas encore la RSE mais qui visait déjà les avancées sociétales : ouverture de l’épargne au plus grand nombre et notamment aux classes populaires, première cité ouvrière à la Capelette, droit des femmes à ouvrir un compte seules, 84 ans avant la législation française en la matière… Aujourd’hui encore, elle estime que son rôle, au delà de financer l’économie du territoire, consiste à soutenir les associations, dont en particulier celles en faveur des jeunes et de l’éducation, à hauteur de 3,5 M€ chaque année. Après l’école du XV à Aix ou Sport dans la Ville par exemple, désormais CEPAC s’engage pour Protis Club dans la durée, à la fois financièrement (montant non révélé) mais aussi en réseau et compétences.
… Estrangin
Parmi ses apports, la Caisse d’Epargne locale ouvre ses murs et ses plus beaux espaces, puisqu’elle reçoit Protis Club dans sa Maison Estrangin, au sommet de son siège historique, récemment remis en valeur par de soigneux travaux. Les jeunes membres du club ont découvert les salles de conseils, historiques ou modernes, les “open spaces” du directoire, et les collections du siège marseillais, allant des portraits en peinture classique des présidents (tous des hommes avant Christine Fabresse en 2022) aux maquettes du Belem, aquarelles et photographies signées du territoire.
Pour les amateurs d’histoire et de symboles, Estrangin est un bourgeois marseillais né début XXe qui fut un grand patron de presse. Il a donné son nom à la place sur laquelle a été édifié en 1904 l’hôtel de la Caisse d’Epargne de Marseille, inauguré par un discours de M. Rostand, père du génie du théâtre né à Marseille. Sources d’inspiration pour les jeunes de Protis Club, qui sauront trouver des trajectoires talentueuses et modernes.
Lien utile :
L’actualité de la Caisse d’épargne CEPAC dans les archives de Gomet’