Septèmes, commune de 12 000 habitants située entre Aix et Marseille. Bien que géographiquement au coeur de la métropole, et limitrophe des quartiers nord de Marseille, elle en semble pourtant bien éloignée de par ses allures de village provençal. Le 08 mai 2015, la place de la mairie est exceptionnellement animée à l’occasion des commémorations du 70 ème anniversaire de l’Armistice de la Seconde guerre mondiale. Celles-ci ont une tonalité particulière dans cette ville, appartenant au réseau de communes pour la paix.
Ainsi, presque 100 personnes se sont réunies pour y assister. Les uniformes sont revêtus pour l’occasion : pompiers, policiers et anciens combattants sont présents. Les conseillers municipaux, eux, ont sorti leurs écharpes aux couleurs de la ville. Le maire PCF, André Molino, évidemment présent, se distingue par son écharpe tricolore. Les conversations vont bon train en attendant le début des cérémonies programmé à 11h.
Dès 10h30, trois délégations d’élus sont allées fleurir des lieux marquants du souvenir des atrocités de la guerre comme la place Henri Barbusse, ou le foyer Missak Manouchian. A 11h, un cortège d’une centaine de personnes se forme et se dirige vers l’école Tranchier-Guidicelli du nom de deux instituteurs septémois qui furent fusillés, car résistants, durant la Seconde guerre mondiale. Les anciens combattants, étendard à la main marchent en tête suivis des élus et des autres personnes présentes. Les gerbes sont déposées dans la cour de l’école, sur la plaque honorant leur mémoire. Après un moment de recueillement, le cortège se reforme pour se diriger vers le monument aux morts en s’arrêtant au niveau de l’avenue du 8 mai 1945.
Suite à un nouveau dépôt de gerbes sur la plaque de l’avenue du 8 mai, la cérémonie se termine au monument aux morts, rénové pour l’occasion. Le président de la section locale de l’Arac (Association Républicaine des Anciens Combattants) et le maire tiennent un discours d’hommage envers les libérateurs pour, selon les mots de l’édile, « perpétuer un devoir de mémoire et empêcher partout en France et dans le monde le retour de la barbarie.» Une fois le monument aux morts fleuri, la Marseillaise est entonnée. Puis, les cérémonies s’achèvent par le verre du souvenir.