L’Unifab (union des fabricants) a lancé sa 12ème campagne de lutte et de sensibilisation contre la contrefaçon mardi 21 juillet en présence de Christian Peugeot président de l’association, Jean-Christophe Grossi adjoint et Richard Yung sénateur. Pour Christian Peugeot « il y a beaucoup de vacanciers sur les plages et sur les marchés donc plus de public. Nous avons choisi le sud non pas parce qu’il y a plus de contrefaçon que dans le Nord mais parce qu’en été c’est dans ces lieux qu’il y a le plus de touristes. » Aix est une ville avec une « valeur positive » qui peut facilement attirer les contrevenants. C’est d’ailleurs à ce titre que les producteurs de calissons d’Aix et la CPA ont choisi de protéger cette fabrication par l’indication géographique protégée (IPG) comme le rappelle Jean-Christophe Grossi.
Mais les marchés et les plages d’été ne sont pas les seuls endroits où la contrefaçon sévit. « Sur internet nous essayons de prévenir les consommateurs du danger potentiel que peuvent représenter les sites champignons qui apparaissent et disparaissent rapidement » souligne le président. Ce dernier estime que la contrefaçon représente au moins 5% des échanges internationaux et qu’elle est le second marché le plus rentable après celui de la drogue.
Cette mobilisation a pour but de sensibiliser les populations en expliquant que le meilleur moyen de lutter contre la contrefaçon est de ne pas acheter. L’association parcourra les villes côtières en coopération avec les douaniers et la gendarmerie et sous l’égide du CNAC (comité national anti-contrefaçon) et de l’INPI ce qui permet à l’action de gagner en crédibilité. Ce sont des étudiants qui seront au contact des consommateurs et notamment des jeunes pour leur rappeler les dangers et les risque encouru par l’acheteur.
Le sénateur Young remet en cause l’attitude de certaines personnes pour qui « ce n’est pas si grave si on achète de la contrefaçon, les entreprises ont déjà une marge énorme » , un comportement un peu trop “robin des bois” à son goût. « Nous ne pensons pas au danger que cela représente, c’est du chiffre d’affaires perdu et donc des emplois en moins.» En termes de danger, l’Unifab rappelle également que les produits contrefaits peuvent être dangereux pour la santé, l’environnement, et l’économie.
Retrouvez plus d’informations sur la campagne sur le site de l’Unifab