Nos confrères de l’Equipe ont fait leur Une mardi 6 octobre sur le projet de vente de l’Olympique de Marseille. Si cette question revient sur le devant de l’actualité, la volonté de Vincent Labrune et Margarita Louis-Dreyfus, de trouver un acheteur n’est pas nouvelle, loin de là.
C’était la première grosse mission confiée à Vincent Labrune. Et celui-ci, quand il a reçu le message, n’était pas encore président de l’Olympique de Marseille. Homme de confiance du couple Louis-Dreyfus, Vincent Labrune a donc été chargé, dès 2008 et avant le décès de Robert Louis-Dreyfus, de trouver un acquéreur pour l’OM. Après le décès de RLD en 2009, et au moment de sa nomination comme président, Vincent Labrune s’est vite rendu compte d’une chose : le club, en l’état actuel, n’intéresse pas grand monde. Le nouveau président de l’OM s’est donc lancé dans un plan d’assainissement du club, jusque dans ses moindres recoins.
La question des supporters
Cet été, Vincent Labrune avait bouclé le premier chapitre de son travail, les finances du club. Les gros salaires sont partis, vite. Très vite même car André-Pierre Gignac, André Ayew ou encore Dimitri Payet ont quitté le club sans que celui-ci n’empoche le moindre euro, car ils étaient en fin de contrat. L’essentiel était ailleurs aux yeux de Vincent Labrune. Faire en sorte que leurs salaires ne soient plus à la charge du club. L’autre pan du grand nettoyage de l’OM a ensuite concerné les supporters, plus précisément le système de vente des places.
Rappel des faits : Bernard Tapie, président de l’OM de 1986 à 1994, avait confié la vente des abonnements et places dans les virages aux groupes de supporters. Aujourd’hui, les dirigeants du club savent que cette situation n’est pas un argument de vente vis-à-vis des investisseurs étrangers. Cela relève de l’euphémisme. Depuisle 6 octobre, et après plusieurs réunions, le club a repris la main sur tous les abonnements du stade Vélodrome
Chez les supporters, d’ailleurs, le sujet de la vente du club divise. Mais, en tout cas, bon nombre d’entre eux s’accordent sur une volonté : que le prochain acquéreur veuille garder la philosophie même de l’OM, en terme d’ambiance dans le stade notamment. René Maleville, membre des Dodgers confie : « vendre, pourquoi pas ! Mais cela dépend de qui achète. Si c’est pour avoir un club qui devient ce qu’est devenu le PSG, c’est non. Là-bas c’est le doigt sur la couture, dans le stade tu entends une mouche voler. »
« Pour l’instant c’est MLD la patronne ! »
La volonté de Margarita Louis-Dreyfus semble être de trouver l’oiseau rare. L’investisseur prêt à joueur son rôle tout en préservant ce qui constitue l’image populaire de l’Olympique de Marseille. Voilà pourquoi, pour René Maleville, la vente est difficile aujourd’hui : « Ca va être difficile de trouver le bon client. Pour l’instant, c’est Margarita Louis-Dreyfus, la patronne, même si je peux regretter qu’elle ne mette pas assez la main à la poche. le club a besoin d’un attaquant de haut niveau, au mois un, peut être même deux. »
A lire également :
– [Football] L’OM reprend la main sur la vente des places dans les virages du stade Vélodrome
– [Football] Reprise en main des ventes d’abonnements par l’Olympique de Marseille : la réaction de Laurent Nunez