Après l’annonce surprise de la démission de Nicolas Hulot le matin du 28 août sur l’antenne de France Inter, les réactions de la classe politique locale ne se sont pas faites attendre. François-Michel Lambert, député LREM, ancien Europe-Ecologie les Verts (EELV) a été l’un des premier à s’exprimer mais il a été rapidement suivi par d’autres militants comme Sébastien Barles, ex-élu EELV à la Ville de Marseille : « Nicolas Hulot semblait ces derniers mois otage d’un gouvernement de régression sociale qui balaie l’urgence écologique et victime du « syndrome de Stockholm ». Sa démission est en ce sens heureuse. Il a su s’affranchir d’un gouvernement livré aux lobbies et aux puissances de l’argent », écrit-il dans son communiqué.
Du côté du parti socialiste, le président du groupe à la mairie de Marseille, Benoît Payan s’est également fendu d’un communiqué, estimant cette démission« aussi soudaine que prévisible. Si personne ne peut lui nier la force de ses convictions écologistes, force est de constater que l’action du gouvernement n’a pas été à la hauteur de son engagement, et des enjeux qui sont les nôtres ». La sénatrice PS Samia Ghali pleure la perte d’un « allié résolu à faire de Marseille un laboratoire des questions environnementales ».
[#Hulot ] un homme de conviction et utile au gouvernement le quitte. Attentif et déterminé, je perds un allié résolu à faire de Marseille un laboratoire des questions environnementales en France. Je regrette son départ même si je respecte le choix d’un écologiste de combat. pic.twitter.com/KrifwqTv3X
— Samia GHALI (@SamiaGhali) 28 août 2018
De son côté, le président de la Région, Renaud Muselier (LR) « regrette la décision de Nicolas Hulot de quitter le gouvernement car on est toujours plus utile dedans que dehors ».
Le début de la fin de la « macronie » pour Mélenchon et Boyer
Le patron de la France Insoumise et député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône au centre-ville de Marseille, Jean-Luc Mélenchon, ne laisse pas passer cette occasion d’attaquer le gouvernement. Il a ainsi qualifié la démission du ministre de « vote de censure contre Macron », estimant que cela confirmait « le diagnostic de son discours de samedi », selon lequel « la macronie commence sa décomposition ». A droite, la députée LR, Valérie Boyer, réagit dans un style similaire y voyant « une preuve supplémentaire que la Macronie s’effrite face à l’absence de résultats d’Emmanuel Macron ».
Évidemment, chez les députés locaux de la république en Marche, les réactions ont été plus sobres avec les remerciements « pour le travail effectué » de Saïd Ahamada, la « tristesse » de Cathy Racon-Bouzon, et les encouragements d’Alexandra Louis qui espère qu’il va « continuer d’agir » car « son bilan en 15 mois reste solide : abandon Notre-Dame des Landes, sortie du charbon en 2022, le bio dans les cantines… ».
Lien utile :
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