Mercredi 15 avril , à midi, sous l’ombrière du Vieux-Port, les militants du droit d’asile convient à un pique-nique. On peut amener ses casseroles pour faire du bruit. Le restaurant social Noga, du Cours Julien, recevait plus de 300 000 euros de subvention annuelle pour nourrir les étrangers sollicitant le droit d’asile , à Marseille et en France.
En dépit des directives européennes qui obligent les états membres à aider ces populations, la préfecture supprime ce versement en 2015, en prétextant une réforme de ce droit à l’asile. Le mouvement Maavar, qui gère ce restaurant social, et la plate forme Asile de l’Association hospitalité pour les femmes appellent ensemble à ce geste de protestation.
Sans cet argent, il n’est plus possible de fournir les repas aux migrants. Il faut se souvenir que Marseille accueille chaque année des milliers de déplacés, originaires de 65 nationalités. Et que le réflexe humaniste, même en période de disette budgétaire, doit continuer à permettre aux plus démunis de s’abriter, se soigner et se nourrir. Sinon , que signifie la belle devise gravée au fronton de nos préfectures ?