Depuis 1977, calculent les experts, la température de l’eau du Rhône a augmenté de deux degrés. Parmi d’autres symptômes du dérèglement climatique, ces quatre morts varois suite aux crues de la fin novembre. En moins de cinq ans, le seul département du Var déplore la disparition de quarante personnes, victimes des inondations !
Soucieux d’une meilleure gestion des risques, et de l’eau elle-même, l’Etat, la Région et le mouvement associatif viennent de constituer l’Agora, Assemblée pour une gouvernance opérationnelle de la ressource en eau. 150 personnes siégeaient lundi 8 décembre dans l’hémicycle du Conseil regional, partageant ce constat : en Paca, l’eau est à la fois rare et abondante. Rare quand sévit la sécheresse, plusieurs mois sans une goutte de pluie. Abondante quand fondent les glaciers alpins, mais trop quand les cours débordent.
Afin d’échanger connaissances et expériences, Agora crée trois commissions, axées sur la solidarité et l’usage raisonnable d’une eau de qualité durable. Ceux qui irriguent devront s’entendre avec ceux qui pêchent ou se baignent, et même avec ceux qui la boivent… Gageons que ce nouveau parlement aquatique fera mentir le vieux dicton de nos anciens , qui hiérarchisait ainsi les trois fléaux dont souffrait la Provence : le mistral, la Durance (lorsqu’elle quitte son lit), et le Parlement (d’Aix).
8ème session du Conseil maritime de façade de Méditerranée
Lundi 8 décembre s’est déroulée également à Marseille, le 8ème conseil maritime de façade de Méditerranée sous la co-présidence du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Cadot, et du préfet maritime de la Méditerranée, le vice-amiral d’escadre Yves Joly. En France métropolitaine, chaque façade maritime dispose d’une instance de concertation destinée à orienter les politiques de la mer et des littoraux : c’est le conseil maritime de façade qui réunit des représentants de tous les acteurs de la mer et du littoral de Méditerranée. « Protection de l’environnement marin, développement économique et énergétique de la façade méditerranéenne » étaient au programme de cette réunion. Nous reprenons ici les principaux points évoqués lors des débats et les actions retenues selon le communiqué de la préfecture :
1. Éolien off-shore : les préfets coordonnateurs ont engagé la concertation pour le développement de l’énergie éolienne en mer Méditerranée, où acteurs publics et privés de l’ensemble des secteurs intervenant en mer auront à dialoguer pour faire émerger des zones propices à l’installation de fermes pilotes aux technologies innovantes. Plus d’informations
2. Natura 2000 : avis favorable donné par les membres du CMF aux premières perspectives d’extension au large du réseau Natura 2000 visant à protéger les oiseaux, les mammifères marins et les habitats naturels profonds. Ce projet a notamment été salué pour la démarche de larges concertations entreprise par la préfecture maritime en charge de ce dossier.
3. Aquaculture en Corse : avis favorable pour le schéma régional de développement de l’aquaculture marine (SRDAM) pour la Corse, désignant, à la suite de concertations locales les sites propices à l’installation de fermes aquacoles.
3. Parc national de Port-Cros : la Charte du 2ème plus ancien parc national de France, a reçu un avis favorable. Elle s’inscrit dans un projet de territoire en vue de conserver les milieux pour en assurer un usage futur et durable.
4. Plan d’action pour le milieu marin (PAMM) : le projet de programme de surveillance du PAMM, visant à maintenir ou rétablir le bon fonctionnement des écosystèmes marins à l’échéance 2020, a été approuvé par les acteurs locaux. Prochaine étape de l’élaboration du PAMM : ouverture le 19 décembre de la consultation du public sur son programme de mesures Plus d’informations