Nouveau rebondissement dans l’affaire de la fermeture des bars aixois, programmée à minuit trente à partir du 1er février. Dans un communiqué, la mairie annonce l’ajournement de la mesure au 15 avril. Censée entrer en vigueur lundi, suite à un arrêté préfectoral du 11 janvier, la mesure est donc repoussée. Ne touchant pas tous les établissements, elle avait suscité une véritable levée de bouclier de la part de la profession ainsi qu’une mobilisation citoyenne. L’association « PourAix » avait même été créée en juin 2015, quand la mesure commençait à être discutée. Elle rassemble plus de 10 500 personnes sur Facebook.
Un ajournement demandé par Maryse Joissains
Le communiqué de la maire, Maryse Joissains, précise que « Dans un esprit d’équité et de justice, on ne peut pas pénaliser des établissements qui ne posent pas de problème et laisser en dehors des périmètres des commerces qui sont sources de nombreuses nuisances. Le préfet a pris acte de ma volonté d’affiner. Mais que les choses soient très claires, la mesure coercitive n’est pas abandonnée mais va être adaptée.
Le préfet de police ne souhaite pas des recours susceptibles d’aboutir. Pour ma part je souhaite être la plus juste possible et être respectueuse d’une population dans toutes ses composantes. Il faut que les riverains du centre-ville retrouvent une qualité de vie qu’ils avaient perdue ces dernières années à cause de débordements inadmissibles. »
Contactée par nos soins, la mairie ajoute qu’il s’agira de « mieux cibler les rues dans lesquelles il y a des nuisances sonores, identifier les (bars) fauteurs de troubles et se permettre de donner une dérogation aux voisins s’ils ne font pas l’objet de débordement ». La porte de la négociation semble bien ouverte.
Une « petite victoire » de « PourAix »
Pour l’association, le sursis accordé par Maryse Joissains « laisse le pas aux discutions et aux négociations ». Son porte parole, Florian Zwojsczyki, savoure « une petite victoire » qui ne « pénalise personne pour l’instant ». « Notre mobilisation citoyenne et celle d’autres a énormément fonctionné, c’est l’adéquation entre les formes de contestations qui a pesé » continue-t-il.
L’association avait notamment lancé une campagne d’e-mailing à l’encontre du préfet et de la directrice de cabinet de la mairie d’Aix. Celle-ci a généré « environ 500 mails » selon le porte parole. Il reste donc deux mois et demi aux différents acteurs pour trouver un « compromis » nécessaire pour contenter à la fois les riverains et les opposants au projet.
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