Les élections s’enchaînent et ne se ressemblent pas pour la Force du 13. Alors que le parti de Jean-Noël Guérini avait fait jeu égal avec l’UMP lors des sénatoriales de 2014, il en est tout autrement des départementales. En effet, le premier tour a infligé une sévère correction aux candidats soutenus par le parti localiste. Ainsi, sur le canton de Vitrolles, Loïc Gachon, maire de la ville, soutenu par la Force du 13 n’atteint pas le second tour. Il en va de même pour Georges Cristiani, maire de Mimet, défait sur le canton de Gardanne, ou le binôme Andréani-Chérubini qui n’obtiennent qu’une troisième position à Salon 1. Jean-Noël Guérini, en personne, termine néanmoins en tête dans son canton avec sa binôme Lisette Narducci.
Néanmoins, le président du conseil général ne comptait pas sur son seul parti pour rester à la tête du bateau bleu. Une grande partie de sa majorité départementale lui était restée fidèle, signant l’appel des 22 qui demandait des alliances PS – Force du 13 et implicitement la réélection de Jean-Noël Guérini au troisième tour.
Ces conseillers généraux sortants se retrouvent tous en grande difficulté. Sur Marseille, dans trois cantons du Nord de la ville, les sortants soutenant Jean-Noël Guérini sont largement surclassés par le Front National qui obtient entre 35 et 40% des suffrages alors qu’eux-mêmes ne dépassent pas la barre des 30% dans ces cantons historiquement à gauche. Dans le sud-est de la ville, Denis Barthélémy, est carrément éliminé dès le premier tour.
Etonnamment, les candidats investis par le Parti Socialiste dans des cantons sans conseiller général sortant tirent mieux leur épingle du jeu. Ainsi, Benoît Payan et Michèle Rubirola (PS-EELV) terminent en tête dans le canton 12 (Marseille 1), seul canton marseillais où le Parti Socialiste arrive en tête. Nathalie Pigamo et Sébastien Barles (PS-EELV) investis dans le canton 22 (Marseille 11) sont à quelques voix seulement du second tour. Annie Lévy-Moziconnaci et Michel Lao réalisent, eux, un score honorable de 20% dans le fief historique de Jean-Claude Gaudin. Quant à Yannick Ohanessian et France Gamerre, envoyés dans le canton 18 (Marseille-7) particulièrement ancré à droite, ils sont parvenus au score de 18% battant ainsi le résultat qu’avait réalisé Christophe Masse, l’historique socialiste du secteur, aux dernières municipales. Quand la Force du 13 ne devient plus que “faiblesse du 13″…