La fourmilière et les fourmis
Une fois de plus on emploiera l’expression. Les forces de police – encouragées par le Premier ministre, Manuel Valls- sont passées à l’action et ont donné ce lundi matin un « grand coup de pied dans la fourmilière ». Ainsi parle-t-on à Marseille des opérations qui se succèdent depuis des décennies et s’adressent avant tout au public abreuvé par les médias. La Castellane aura donc vu tomber quelques dealers et loin, très loin de Marseille, des « fournisseurs » auront constaté que cette supérette de « l’herbe » était momentanément inutilisable. « Dormez brave gens » disait au Moyen Age celui qui, la nuit venue, dans les rues, était préposé à moucher les lanternes. A la Castellane une fourmilière a été détruite. Pas les fourmis.
Rue de Rome, rouge sanguine
On connait l’expression. Un Marseillais brûle un feu. Au policier qui l’interpelle il dit pour se défendre : « c’était à l’orange… sanguine ». C’est ainsi dans notre bonne ville. La rue de Rome, n’échappe pas à ce sport local qui consiste non seulement à braver l’interdit mais également à l’ignorer. On se souvient au milieu des années 90 de l’incongruité qui a consisté à déclarer « axes fluides » la rue de Breteuil et le boulevard de la Libération. Comme dans le même temps on avait concédé une place réservée là, une aire de livraison là-bas et une autre autorisation un peu plus loin, de fluides les deux axes se sont vite retrouvés encombrés avec pollution sonore et autres à la clé. Pour la rue de Rome il faudra sans doute moins de laxisme pour faire respecter les lois piétonnes et roulantes. Pour l’heure, c’est la pagaille.
Deux poids et des mesures
Il faudra incontestablement de la bonne volonté pour que la métropole s’installe dans le paysage politique et économique de manière apaisée. Si l’on prend par exemple en cette saison propice les chiffres des piscines, on constate que le pays d’Aix compte une piscine pour 17 000 habitants quand la ville de Marseille comptabilise une piscine pour 45 000 habitants. Parmi les arguments des élus aixois qui rechignent à limiter, bien des années après les villes comme Bordeaux, Lille, ou Toulouse, le retard pris au niveau des équipements collectifs par Marseille. D’autant que les besoins marseillais sont aussi importants qu’urgents. Bien évidemment dans ces comptabilités partisanes, on occulte volontiers des structures aussi performantes que les hôpitaux, le port autonome ou encore le stade vélodrome dont profite tout le 13 et au-delà. Chacun voit midi à sa porte dit-on… certes, mais à trop attendre le crépuscule vient. Pour les régions comme pour ceux qui y vivent.
Du mieux, cher
Les parkings des plages du Prado et de l’escale Borély sont enfin accessibles sans provoquer à leur entrée des bouchons. Les utilisateurs paient non plus à l’entrée mais à la sortie, ce qui évite de dangereuses files sur les avenues très fréquentées. On peut en revanche regretter un tarif unique de 3,40€ qui, certes, permet de stationner la journée, mais décourage ceux qui ne veulent faire qu’une petite halte le temps d’un café en terrasse. L’avantage c’est que toute la matinée au moins on trouve facilement une place. Ah, la sélection par l’argent !