Laboratoires et salles de travaux pratiques flambants neufs sont disséminés ça et là jusqu’à couvrir chaque recoin du bâtiment Océanomed 2. Niché en plein coeur du campus de Luminy, le nouvel édifice comporte près de 5 000 m² qui viennent se juxtaposer à celui d’Océanomed premier du nom. Cette deuxième mouture scelle la réunion du laboratoire Mediterrannean institute of oceanography (MIO), de l’Unité mixte de service Pythéas et de l’ensemble des enseignements en océanographie. En somme, une structure d’excellence pour la recherche en océanographie fondamentale et appliquée.
Lundi 8 décembre, l’inauguration d’Océanomed 2 consistait en un moment important dans le domaine de l’enseignement supérieur. Preuve en est avec la présence notable de la secrétaire d’Etat dédiée à ce domaine, Geneviève Fioraso (venue également pour inaugurer le Technosport) ou encore celle d’Yvon Berland, président d’Aix-Marseille-Université. « Les efforts financiers afin de construire le bâtiment ont été conséquents, mais nécessaires », insiste ce dernier. « C’est un équipement de haute technologie unique en France et en Europe qui prouve les valeurs et les ambitions de notre université. Ils rayonnent à l’échelle internationale », ajoute-t-il.
Pluridisciplinarité et partenariats
Outre son excellence, la particularité d’Oceanomed 2 réside dans la réunion sous une même entité de chercheurs provenant d’institutions éparses. Ainsi, ceux d’Aix-Marseille-Université (Amu), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et de l’Université de Toulon collaborent entre eux. « C’est un gros projet mêlant pluridisciplinarité et partenariats qui aboutit », se réjouit Félix Weygand, chargé de l’innovation au Conseil Général, précisant que « les équipements servent à la recherche académique mais aussi aux entreprises. »
La notion de travail collaboratif semble séduire tout le monde. Geneviève Fioraso continue dans l’éloge de la recherche en commun. « Je suis heureuse de ces projets partenariaux. Des métropoles qui bénéficient d’une telle activité de recherche possèdent toujours un souffle nouveau. C’est une arme anti-populiste », détaille la secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche. « Je suis complètement convaincue par ce que j’ai vu. »
Les deux bâtiments Océanomed allient donc recherche de pointe et formation. Ils permettent l’amélioration d’une formation de qualité dans le domaine marin. Soit, quand recherche et pédagogie s’alimentent entre elles. Les laboratoires et salles de classes d’Oceanomed sont directement approvisionnés en eau courante, en eau distillé et même en eau de mer. Ce pôle scientifique se dote ainsi de tous les outils nécessaires à son excellence.
Une excellence dans la recherche océanographique voulue également par le gouvernement. « Les océans sont des atouts en termes environnementaux, énergétiques et économiques. Il nous faut donc une politique maritime ambitieuse », se justifie Geneviève Fioraso rappelant la citation fort à propos de Richelieu. « Les larmes de nos souverains ont le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée. »