Suite à la décision de semi-liberté accordée à l’assassin du juge marseillais, Pierre Michel, la famille a vivement réagi, samedi 13 septembre 20114, dans un communiqué transmis à l’AFP. « Madame Jacqueline Michel, veuve du juge Pierre Michel et leurs deux filles Béatrice et Emmanuelle, tiennent à faire part de leur extrême indignation et de leur profonde douleur suite à la décision d’aménagement de peine de l’un des assassins de leur époux et père », déclarent-elles.
François Checchi, 65 ans, qui avait reconnu les faits et avait été condamné en 1988 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans, bénéficie depuis lundi 8 septembre d’un régime de semi-liberté. Pierre Michel, premier juge d’instruction à Marseille, âgé alors de 38 ans avait été abattu à Marseille le 21 octobre 1981 en pleine journée de trois balles de 9 mm par deux hommes casqués circulant à moto, alors qu’il rentrait chez lui, également à moto.
Cet assassinat avait provoqué une véritable onde choc dans l’opinion publique. Les enquêteurs avaient remonté la piste des commanditaires : François Girard, membre de la French sicilian connection et Homère Filippi, également condamné dans des affaires de drogue dans le sud de la France, tous deux incarcérés à Marseille dans des affaires instruites par le juge Michel.
Selon La Provence, François Checchi, détenu au centre pénitentiaire de Caen, travaille depuis lundi 8 septembre comme agent d’entretien dans une association d’insertion de la région caennaise. Il doit cependant retrouver sa cellule chaque soir. Ce régime de semi-liberté lui a été accordé par la chambre d’application des peines du parquet général de Caen le 31 juillet dernier.
Consultez la vidéo du journal d’Antenne 2 du 21 octobre 1981 (archives Ina) :