Pour le premier trimestre 2017, le port de Marseille-Fos affiche une légère baisse de 3 % de son trafic. Il est freiné par la chute des vracs liquides avec un secteur des hydrocarbures en chantier localement. Ce recul s’explique notamment par la réduction d’importation de brut (-25 %) due à la fin du raffinage de Total à la Mède en pleine reconversion et au grand arrêt pour maintenance de la raffinerie Esso entre fin janvier et mi-mars, alors que les flux de raffinés portent des importations plus soutenues (+22 %). Les trafics de vracs chimiques et alimentaires présentent un résultat en demi-teinte. Le chimiste Kem One vient de réaliser son grand arrêt quinquennal, entraînant une faiblesse des exportations de soude, en baisse de 50% sur ce trimestre comparé au premier trimestre 2016. Le trafic de GNL achève le trimestre sur une note positive de +5% et les échanges de GPL sont dans le vert en cumul à fin mars.
Les marchandises diverses en hausse de 11 %
Dans ce contexte particulier, le port peut heureusement compter sur le bon dynamisme des marchandises diverses en forte croissance de 11 %. Cette hausse est soutenue par les +22% du conventionnel avec une activité sidérurgique bien orientée à l’export comme à l’import, et aux +11% atteints par le roulier. Les trafics avec la Corse (+31%) favorise les flux de remorques. Les trafics conteneurisés augmentent de 8%, tirés notamment par les bons résultats sur les bassins de Fos (+7%).
Un retour à l’équilibre pour les vracs solides
Après une année 2016 en retrait, les vracs solides retrouvent aussi l’équilibre : c’est en mars que le segment des vracs solides améliore fortement son score (+11%) amenant l’activité trimestrielle à l’équilibre (+1%), malgré la morosité persistante de l’agro-alimentaire depuis la dernière récolte 2016. Les autres vracs secs se redressent fortement, tant à l’import qu’à l’export, avec un score de +25%, en comparaison toutefois à une période 2016 atypique avec la conversion des unités d’Uniper à la biomasse.
Un bon démarrage pour les lignes régulières vers la Corse et l’Algérie
Après trois mois d’exercice, le trafic de passagers est en augmentation de 5%, totalisant 287 500 voyageurs. Alors que le marché de la croisière se situe encore en basse saison et connaît des fluctuations, le secteur des lignes régulières affiche une ambitieuse croissance à deux chiffres, boosté par les trafics vers la Corse (+10%) et l’Algérie (+39%).
Data : l’évolution des différents trafics sur le 1er trimestre 2017