La biennale Manifesta en 2020 à Marseille : un coup d'accélérateur pour l'art contemporain dans la métropole

Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et président de la Métropole a fait le déplacement jusqu’à la Friche Belle de Mai vendredi 26 août pour accueillir Hedwig Fijen (au centre sur la photo), la présidente de la fondation Manifesta. Créée au début des années 90 en réponse aux nouvelles évolutions sociales, culturelles et politiques de l’après-guerre froide, Manifesta est aujourd’hui une biennale européenne nomade d’art contemporain reconnue, au même titre que la biennale de Venise.

Tous les deux ans, l’événement investit une grande ville européenne pendant plusieurs mois et livre au public des œuvres exceptionnelles et une programmation d’une très grande qualité. Au total la manifestation a attiré plus de 2,5 millions de visiteurs en 10 éditions et mis à l’honneur des artistes de plus de 40 pays. Cette année Manifesta est accueillie à Zurich (jusqu’au 18 septembre) et sera à Palerme en 2018.   

Création d’une association de préfiguration

 C’est la première fois depuis sa première édition en 1996 que la biennale prendra ses quartiers en France, en 2020 à Marseille donc, pour la 13ème édition. « Manifesta permettra de faire découvrir l’art contemporain au public dans des lieux culturels mais aussi dans des sites insolites de la ville » souligne la ville de Marseille. Jean-Claude Gaudin affiche sa satisfaction. « Marseille par son identité, son statut de métropole du sud de l’Europe constitue à la fois un acteur et un cadre idéal pour rendre compte des transformations profondes en Europe. »

Et de souligner que Manifesta répond parfaitement « au souhait de Marseille, après l’année capitale européenne de la culture en 2013 et la capitale européenne du sport en 2017, de poursuivre son engagement en faveur de la construction européenne, du dialogue au sein de l’Europe ainsi qu’avec ses voisins et partenaires du pourtour de la Méditerranée. » Le monde de l’art contemporain réuni ce vendredi 26 août à la Friche à l’occasion du week-end d’ouverture d’Art-O-Rama (lire par ailleurs) applaudit.

Hedwig Fijen souligne aussi la richesse des problématiques de Marseille et les liens qui pourront être réalisés avec l’édition précédente qui aura lieu à Palerme deux ans avant. « J’ai hâte de travailler avec les acteurs culturels marseillais pour définir le projet » explique l’hôte du jour. Une association de préfiguration doit être en effet être créée dans les prochains mois afin d’encadrer ce travail. Marseille nouvelle place forte internationale de l’art contemporain ? Go !