Nouvelle saison, nouvelle programmation… Les trois coups vont retentir samedi 28 septembre sur la scène du théâtre des Salins – scène nationale de Martigues, avec l’accueil de la compagnie de danse [La]Horde. Suivront d’autres pièces chorégraphiques, du théâtre, de la musique certes, mais également un opéra anglo-tchèque, un spectacle multilingue inspiré des manifestations de 68 ou encore un spectacle pour enfants en langage des signes… Rencontre avec Gilles Bouckaert, directeur de cette scène nationale depuis maintenant cinq ans.
Tout d’abord, quel bilan portez-vous sur la saison précédente ?
Gilles Bouckaert : Un bilan très positif. Nous sommes toujours en légère augmentation du taux de remplissage, mais ce qui nous paraît le plus important, c’est le travail sur la diversification des publics, même si celui-ci est plus difficile à quantifier. De plus en plus de spectateurs différents fréquentent les Salins, et nous nous ouvrons à une population qui n’avait pas forcément l’habitude de fréquenter les lieux culturels. Le chemin est encore long pour que chacun s’approprie notre lieu, mais c’est cet axe que nous souhaitons développer.
Alors, comment avez-vous travaillé cette nouvelle saison ?
G. B. : Une programmation ne doit pas s’envisager comme le remplissage d’un calendrier, mais comme des parcours, parfois thématiques, qui donneront du sens. Trois axes forts seront présents la saison prochaine : un voyage autour de la Méditerranée, les spectacles ayant un lien étroit avec le cinéma et les projets transversaux mettant la musique au cœur de la création en danse ou en théâtre. Nous renouerons avec le Train Bleu : projet impliquant une dizaine de partenaires culturels de la Métropole, et amenant les publics à se déplacer.
Quel est le spectacle pour lequel vous prenez le plus de risque et que vous voulez défendre ?
G. B. : Les spectacles ne peuvent pas être classifiés en terme de risque. Chaque œuvre doit trouver son public, il est parfois évident et d’autres fois, il faut aller le chercher. C’est tout le sens de notre mission. Si je voulais toutefois parler d’un spectacle, c’est Le Journal d’un disparu, mis en scène par Ivo van Hove. Depuis mon arrivée à Martigues, je souhaitais accueillir ce grand metteur en scène que j’ai beaucoup accompagné par le passé. Ceci est enfin chose faite, et j’en suis plus que ravi.
Quelques rendez-vous choisis de ce début de saison
Avec Marry Me in Bassiani, pièce chorégraphique pour 15 interprètes de la compagnie [La] Horde, en ouverture de saisons, le théâtre des Salins donne le ton : cette année encore, il offre une place de choix à la danse contemporaine. Après [La]Horde, se produiront les compagnies d’Angelin Preljocaj (Winterreise le 6 octobre), de Bianca Li (Elektrik, le 13 octobre) et Jean-Claude Gallotta (L’Homme à la tête de chou, le 15 novembre).
La musique aux Salins, c’est tantôt sur la grande scène avec, notamment, la pièce opéra Le Journal d’un disparu, mise en scène par le tchèque Ivo van Hove (octobre), tantôt au cabaret Jusqu’au bout de la nuit, qui accueillera en ouverture de saison et après la représentation de [La] Horde, Hadi Zeidan DJ Set pour une électro parade dans sa Beyrouth natale et festive (entrée libre, samedi 28 septembre).
Côté théâtre, avec son spectacle en français, anglais, serbe, espagnol, surtitré, My Revolution Is Better Than Yours, Sanja Mitrovic fait un retour en arrière et, à travers une série de portraits, nous interroge sur l’héritage des événements de 1968 (12 novembre).
Informations pratiques
> Théâtre de Salins – Scène nationale de Martigues
> 19 quai Paul Doumer, Martigues – 04 42 49 02 01
> Renseignements et billetterie en ligne sur https://les-salins.net
Enfin, L’Arbre sans fin des Compagnons de Pierre Ménard enchantera le plus jeunes, à partir de 4 ans, et avec cette paricularité de proposer des représentations en langage des signes (29 et 30 octobre).