« C’est une véritable scission » confesse-t-on en coulisses. Le Parti Socialiste s’est déchiré lors du conseil métropolitain du 17 mars. Le débat était larvé depuis plusieurs semaines rue Montgrand (siège de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône) autour de la participation, ou non, des conseillers métropolitains socialistes à l’exécutif de cette présidence. En clair, le Parti Socialiste gouvernera-t-il avec Jean-Claude Gaudin la métropole en acceptant des vices-présidences ?
Bataille par communiqués interposés
Les deux camps se sont battus sur le sujet par communiqués interposés. Hier soir, dans un communiqué de Samia Ghali que nous nous sommes procurés, qui se présente comme la présidente du groupe socialiste à la Métropole, le groupe aurait « décidé de ne pas participer à l’exécutif de la métropole ».
A l’inverse, dans un autre communiqué, le bureau fédéral du Parti Socialiste déclare que l’unique groupe socialiste à la métropole « souhaite participer, en responsabilité et de manière constructive, à l’exécutif de la Métropole». La fédération socialiste des Bouches-du-Rhône approuve donc la présence de vice-présidents socialistes derrière Jean-Claude Gaudin et s’oppose à la déclaration de Samia Ghali. Cet événement révèle une opposition frontale entre le premier fédéral Jean-David Ciot et la sénatrice-maire des 15ème et 16ème arrondissements, Samia Ghali.
Fracture nette au conseil métropolitain
Au conseil métropolitain, un candidat socialiste s’est finalement présenté lors de l’élection du président de la métropole. Florence Masse y est allée, à l’encontre de la décision du bureau fédéral qui précisait que le groupe socialiste « ne présentera pas de candidat à la présidence de la métropole ». Elle a obtenu 17 voix, ne rassemblant pas derrière sa candidature tous les socialistes. Jean-David Ciot nous a d’ailleurs confié avoir voté Jean-Claude Gaudin.
En ce qui concerne l’élection des vices-présidents, Loïc Gachon, maire de Vitrolles, et Frédéric Vigouroux, maire de Miramas ont perdu l’élection (photo), deux candidats de droite ayant été présentés à la dernière minute contre eux. Jean-David Ciot (de dos sur la photo) a pris acte de ces deux défaites et a retiré toutes les autres candidatures issues de la fédération PS 13.
Les deux tendances opposées du Parti Socialiste vont-elles se réconcilier ? Ou la rupture est consommée ? Première réponse ce soir à Vitrolles, où un conseil fédéral du Parti Socialiste devrait donner lieu à un débat houleux.