L’entreprise marseillaise Neovacom lance Freedz, sa plateforme spécialement dédiée à la gestion de la facture électronique. Son but est simple : faciliter les relations entre clients et fournisseurs en automatisant le traitement des factures. Ces dernières sont encore échangées sous format papier en France dans plus de 80% des cas. Un processus coûteux et long pouvant cristalliser les conflits entre les deux parties, notamment en cas de retards de paiement. Ce phénomène serait d’ailleurs à l’origine de 25% des faillites d’entreprises dans le pays. « Freedz permet de fluidifier les relations entre clients et fournisseurs. Le client gagne en efficacité pour gérer et régler ses factures dans les temps. Et le fournisseur est au courant de l’avancement des étapes jusqu’au paiement final », explique à Gomet’ Axel Kaletka, responsable marketing et communication de Neovacom.
Un contexte général favorable
Freedz se présente comme une plateforme cloud en format SaaS (logiciel en tant que service), accessible via un abonnement annuel. Elle s’adresse principalement aux PME et ETI. « Notre outil a une valeur quand un client reçoit un certain nombre de factures. Si le volume est faible, la plateforme n’est pas indispensable », précise Axel Kaletka.
La solution, lancée début 2020 après un an de betatest, compte déjà une quinzaine de clients. Des pourparlers sont en cours pour la déployer, avec l’objectif d’atteindre une quarantaine d’utilisateurs dans les mois à venir. L’entreprise s’attend à une croissance forte de son produit, le contexte législatif poussant au passage à la facture électronique. La loi de finances pour 2020, adoptée en décembre 2019, prévoit en effet de l’imposer dans toutes les entreprises du secteur privé. Le calendrier fixant son déploiement et ses conditions est attendu pour septembre et devrait être fixé entre 2023 et 2025. Elle est d’ailleurs déjà obligatoire dans le secteur public depuis le 1er janvier de cette année. De bon augure pour la PME marseillaise.
De la gestion des données à la facture électronique
En parallèle de sa plateforme Freedz, Neovacom développe également une solution d’échanges de données à destination des bailleurs sociaux et des collectivités. Son activité initiale depuis sa création en 2010, à l’époque en tant que branche de la société marseillaise Enovacom. Elle a ensuite été rachetée en 2016 par Dominique Fenain, le dirigeant actuel.
En près de quatre ans, l’équipe est passée de 3 à 18 salariés et son chiffre d’affaires a plus que doublé – l’entreprise ne souhaite pas communiquer son montant précis. Elle compte environ 300 clients, principalement des bailleurs sociaux, mais aussi des collectivités et des entreprises privées de différents secteurs.
Lien utile :
> Goodpayeur (Marseille) lutte contre les retards de paiement et les impayés