Installée dans la nouvelle pépinière de Marseille Innovation, la start-up OSV Finder développe une plateforme digitale pour faire le lien entre les armateurs et les affréteurs de navires offshore. « On veut remplacer le courtier traditionnel par un outil numérique simple d’utilisation », résume son fondateur, Rémy Ausset. Il a déjà signé son premier gros client, le géant italien Saipem (9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 40 000 salariés…) et en attend d’autres d’ici la fin de l’année. Pour soutenir son développement, il lance une campagne de levée de fonds avec un objectif de 1,7 million d’euros environ d’ici la fin d’année. Créée en 2016, OSV Finder vise les 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 avec une équipe de 35 salariés. La société doit également rapidement s’implanter à l’international, au plus près des villes qui concentrent les plus gros marchés comme Singapour, Abu Dhabi, Rio ou encore Houston aux États-Unis.
Des airs de Uber, Facebook et Airbnb pour l’offshore
Pour Paolo Albini, le directeur d’achat de Saipem, « OSV Finder est une combinaison entre Uber, Facebook et Amazon pour le maritime ». En clair, la plateforme permet de géolocaliser les bateaux disponibles partout dans le monde et de contacter l’armateur pour faire affaire. Ce marché est particulièrement juteux : « Cela peut parfois coûter jusqu’à 400 000 euros par jour selon le type de navires. On doit donc permettre aux acteurs de limiter les dépenses », explique Rémy Ausset. Avec OSV, les affréteurs peuvent trouver les vaisseaux les plus proches et connaître leurs caractéristiques afin de faire le choix le moins onéreux. « On propose un système de comparaison des offres inspiré de Airbnb », avoue le jeune dirigeant. Pour l’heure, la startup a réuni environ 150 armateurs dans sa communauté, proposant environ 140 000 navires. Pour ces derniers, le service est gratuit. Les clients cibles sont plutôt les grosses compagnies de l’offshore. Des gens comme BP, Halliburton, Van Horn… Une quinzaine de groupes sont en train tester la solution et décideront d’une éventuelle signature d’ici la fin de l’année. En attendant, l’équipe d’OSV composée de cinq personnes travaille sur de nouvelles applications comme un outil de gestion de flottes, d’optimisation d’espace sur les navires ou encore une place de marché pour le matériel. Cette année, la startup devrait récolter son premier chiffre d’affaires, environ 200 000 euros grâce à son contrat avec Saipem.