Diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Marseille, Martine Vassal, dirige, de 1987 à 2000 une entreprise de textile comptant 240 employés. Jamais sa langue ni son drapeau dans la poche, elle milite avec les Jeunes Dirigeants et dans les milieux patronaux. En 2001, elle rejoint l’équipe municipale de Jean-Claude Gaudin. Renouvelée à deux reprises par le corps électoral, cette femme élégante et souriante entame l’an dernier un troisième mandat communal, comme adjointe au maire, déléguée aux relations internationales et européennes. A 40 ans, en 2002, elle devient aussi conseillère générale du canton de Sain- Giniez, des plages du Prado et du Rouet, dans le huitième arrondissement de sa ville natale. Elle y sera réélue en 2008.
Histoires d’eau.
Martine Vassal siège également au Conseil de la métropole MPM; elle y préside même la commission du développement économique et de l’emploi. Autre présidence sur sa carte de visite, celle des Cités Unies de France. Au Conseil Mondial de l’Eau, elle n’est pas présidente, seulement trésorière. Une institution logée à Marseille et qui reçoit annuellement, selon nos confrères du Ravi, 440 000 euros de subvention de la ville.
Peut-être parce que son fief possède la plus grande station d’épuration souterraine du monde, fière de ne produire “aucune nuisance , ni visuelle, ni sonore, ni olfactive”, l’élue se captive pour les affaires aquatiques. Au point que la Chambre régionale des comptes s’inquiète en 2014 de possibles conflits d’intérêts. Sont en jeu ici quatre énormes marchés, chiffre d’affaire supérieur à 3 milliards d’euros ! En début 2015, rapporte Le Monde, le Parquet financier national se saisit de ce dossier. Face auquel madame Vassal se déclare totalement “sereine”.
Mérite et cumul
Née sous le signe du bélier, cette fonceuse multicarte est encore secrétaire nationale de l’UMP, secrétaire adjointe de ce parti en Bouches-du-Rhône, et fondatrice-animatrice du courant “l’avenir du 13”, en passe de conquérir l’assemblée départementale. Titulaire de l’ordre du mérite, représentant les quartiers du Corbusier et du Vélodrome, la conseillère dynamique affiche un triple objectif pour les six ans qui viennent : 1-mieux contrôler le versement des dépenses sociales 2-lutter contre le chômage, et 3-protéger le territoire.
Si Martine Vassal devient dans quelques jours, comme elle l’espère, la première présidente du premier conseil départemental des « BDR », à quelles autres de ses fonctions, responsabilités et casquettes envisage-t-elle de renoncer ? Ou bien se sent-elle bras et cerveau suffisamment agiles et souples pour cumuler autant de tâches sur sa personne ? Voire en capacité d’en briguer d’autres ? (Mais à ce stade, la concurrence risque d’être forte).