Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur l’agrandissement du siège parisien d’Actes Sud au moment où François Nyssen était présidente de la maison d’édition. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire parisienne. Cette enquête fait suite aux révélations, publiées le 22 août, du Canard enchaîné sur des travaux qui auraient été réalisés en 1997 « sans autorisation ». D’après le journal, les travaux n’ont été signalés ni à la direction de l’urbanisme de la mairie de Paris, ni à l’administration fiscale.
Un avocat marseillais mandaté par Actes Sud
En visite au Camp des Milles à Aix-en-Provence, jeudi 23 août, la ministre de la Culture a réagi rapidement à l’affaire considérant qu’ « aucune entreprise n’était au-dessus des lois. » Un communiqué d’Actes de Sud a par ailleurs annoncé dans la journée que qu’elle allait entreprendre « toutes les démarches qui s’avéreraient nécessaires » pour régulariser l’urbanisme de ses bureaux parisiens. « Les éditions Actes Sud ont mandaté le cabinet de maître Franck Benalloul, avocat au barreau de Marseille, afin qu’il entreprenne toutes les démarches qui s’avèreraient nécessaires pour une mise en conformité au code l’urbanisme de leurs bureaux parisiens », indique la maison d’édition dans un communiqué.
Sites et Monuments porte plainte
L’association Sites et Monuments a porté plainte contre la ministre de la Culture François Nyssen dans le cadre des travaux non déclarés de son ancienne maison d’édition Actes Sud. « Il faut appliquer la loi, c’est le plus simple dans un Etat de droit, et Mme Nyssen fait partie des citoyens qui doivent appliquer la loi », a déclaré son président Alexandre Gady. Les locaux du siège d’Actes Sud, installé à Arles, avaient eux aussi subi des travaux et extensions qui n’avaient pas été déclarés. A la suite de cette première affaire, révélée en juin dernier également par le Canard Enchaîné, la ministre avait évoqué une « négligence ».