Après 14 jours de pic de pollution lié à un épisode caniculaire intense et persistant, le préfet des Bouches-du-Rhône Pierre Dartout, le préfet de police du département Olivier de Mazières et le directeur d’Atmo Sud Dominique Robin ont tenu un point presse lundi 8 juillet à la préfecture de Marseille. « Nous avons levé la circulation différenciée », a déclaré Pierre Dartout. Le prix des places de stationnement est également revenu à son niveau habituel depuis mardi 9 juillet. Les conditions météorologiques des trois prochains jours -un temps couvert avec quelques précipitations et du mistral- devraient permettre la baisse du niveau de pollution à l’ozone et apporter quelques jours de répit aux Marseillais. « Il est encore trop tôt pour se prononcer sur la fin de semaine. Le soleil réveil la pollution photochimique », a clarifié Dominique Robin.
La mesure de circulation différenciée mise en place aurait permis une amélioration de la situation, bien qu’il soit encore trop tôt pour estimer l’impact sanitaire de ce pic de pollution comme le rappellent les autorités. « Nos capteurs ont enregistré un impact dès le premier jouer de circulation différenciée sans que je puisse vous donner de chiffres aujourd’hui », a annoncé Dominique Robin directeur d’Atmo Sud.
L’éco-conduite réduit par quatre les émissions d’oxyde d’azote
260 000 vignettes crit’air ont été commandées sur le territoire des Bouches-du-Rhône dont 160 000 depuis 14 jours. « C’est un chiffre élevé puisque c’est uniquement la circulation à Marseille qui est visée spécifiquement dans le centre. Notre objectif est en grande partie atteint », a estimé le préfet. Plus qu’un moyen coercitif, ces deux semaines ont avant tout été l’occasion pour tous les riverains de prendre conscience de la situation. « Les contrôles des forces de l’ordre étaient pédagogiques puisque nous nous inscrivons dans une démarche à moyen terme : il n’y a pas de solution immédiate. Lors du prochain épisode nous serons sur un système plus coercitif », a annoncé Pierre Dartout sans donner de précision quant aux éventuelles mesures supplémentaires qui seront mises en place.
En deux semaines, 5 000 flyers ont été distribués par la police et la gendarmerie dans et en dehors de Marseille. Seul l’abaissement de la vitesse de 20 km/h a été renforcée au moyen de contraventions, 1354 au total. « Réduire la vitesse de 20km/h n’a pas un impact énorme, on parle de quelques pourcents de réduction d’émission de gaz a effet serre », a déclaré Dominique Robin. Avant de rappeler que selon une étude de l’IFP énergies nouvelles, adopter une éco-conduite -plus souple et moins agressive- permettrait une réduction par quatre des rejets d’oxyde d’azote.