Une fois de plus le Grand port maritime de Marseille prend une initiative inédite en matière de transition énergétique. Cette fois fois, l’opérateur a trouvé un partenaire local et acteur du port de premier plan avec la compagnie La Méridionale qui investit significativement dans le projet avec près de 3 millions d’euros de mobiliser.
À l’issue des six mois de travaux qui viennent d’être engagés côté port et après l’adaptation des navires finalisée en mars 2015 côté armateur, le Kalliste, le Girolata et le Piana pourront s’alimenter en électricité en se branchant directement depuis le quai au réseau haute-tension géré par le GPMM.
Les économies en terme de consommation d’énergie comme de coûts sont significatives selon le directeur adjoint de La Méridionale, Olivier Varin. Concernant les premières, cela dépend bien sûr du cout de l’énergie mais quelque 50 000 euros de maintenance et 116 000 euros d’achats de matière première sont économisés par an. La Méridionale espère retrouver son investissement au bout de 6 ans grâce en partie au bonus écolo que le port lui accorde sur portuaire (216 000 euros de ristourne par an).
Concernant les économies de pollution pour la zone, elles sont considérables si l’on en croit les estimations faites par Air Paca. En évitant le recours aux groupes électrogènes et donc à l’usage de carburant diesel, la connexion électrique à quai permet de supprimer les émissions polluantes dans l’atmosphère. L’équivalent en émissions de particules (PM10) et de CO2 de plus de 3 000 véhicules/jour sur l’axe Aix Marseille aller-retour (soit 64 km) et de 65 000 autres/jour pour les oxydes d’azote (NOx) seront éliminées pour chacun des 3 navires selon les chiffres d’Air Paca. Enfin, la connexion à quai permet aussi d’améliorer les conditions de travail à bord et le confort des habitants voisins avec la neutralisation du bruit et de la vibration des moteurs.
Présentée à la veille de forum Medcop21, l’initiative a été citées en exemple par nombre d’acteurs lors de cette conférence, à commencer par Robert Assante, l’adjoint au maire en charge de l’environnement à la Ville qui s’est félicité qu’un tel projet, précurseur en méditerranée soit né à Marseille.
Le financement :
> L’aboutissement de cette démarche partenariale est le fruit de plusieurs années d’études menées en commun et d’un effort global d’investissement de plus de 4 millions d’euros (4,4 M€) co-financé par l’État, le Feder, l’Ademe et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Feder : 621 K€ ; Adème : 467 K€ ; État : 380 K€ ; Région : 228 K€)
> La compagnie Méridionale a investi 2,9 millions d’euros (dont 480 K d’aides) et le GPPM 1,5 million d’euros dont 1,2 million d’aides.