A l’annonce des résultats de l’élection, la petite vingtaine de militants frontiste applaudit mollement pour féliciter leur candidate d’un résultat historique pour le parti malgré la défaite. Les sondages plaçaient Marine Le Pen autour des 40 %, elle n’aura finalement pas atteint les 35%. Une déception à peine masquée par ses soutiens réunis en petit nombre au quartier général de la rue Louis Maurel à côté de la place Castellane.
Le FN espère prendre sa revanche aux législatives
En l’absence de Stéphane Ravier, monté à Paris pour soutenir sa candidate, Jean-François Luc, conseiller régional FN en Paca et responsable des 4ème et 5ème arrondissements de Marseille, a tenté de minorer l’échec de Marine Le Pen en parlant « de l’avènement d’un nouveau clivage entre mondialiste et patriote qui va permettre à notre mouvement de jouer un rôle primordial dans la politique du pays ». Le parti d’extrême droite pense d’ores et déjà au coup d’après avec les législatives en ligne de mire. Marine Le Pen a annoncé un élargissement de son mouvement avec notamment le soutien de Nicolas Dupont-Aignan et « certainement d’élus de droite qui refusent de suivre une politique dirigée aveuglément par Bruxelles », estime un militant.
En attendant des précisions sur les contours de ce nouveau mouvement, les frontistes se félicitent « tout de même d’avoir réalisé un score très encourageant qui est le double du second tour de 2002 », relève une militante. La plupart des personnes présentes semblent cependant blasés de cette nouvelle déroute annoncée par les sondages.