Le député-maire de Forcalquier Christophe Castaner, désigné candidat du Parti Socialiste pour les régionales de décembre prochain a présenté vendredi 12 juin son début de campagne à la presse. L’élu alpin a évoqué son projet, adoptant une posture d’homme de terrain, plutôt que « star des plateaux télé » tout en affirmant son leadership sur la gauche et sa « volonté de réussir. »
« Donner un nouvel élan au conseil régional »
Christophe Castaner a lancé sa campagne par une opération intitulée « Ambition Paca », le député socialiste voulant faire de cette région une « Californie de l’Europe ». Pour cela, l’élu souhaite affirmer le rôle de l’assemblée régionale sur l’emploi en « accompagnant les TPE/PME sur notre territoire », qui constituent « 98.7% de nos entreprises ». Le député alpin, parallèlement rapporteur de la loi Macron, souhaite permettre le recours à « la formation professionnelle tout au long de la vie ». Enfin, le parlementaire socialiste a mis l’accent sur sa volonté de faire de la région « un lieu de démocratie active », insistant sur la co-construction de chaque projet avec les habitants. L’élu alpin veut faire de Paca un « territoire à haute qualité de vie » s’appuyant sur la culture et la vie associative. De fait, sa campagne impliquera directement les habitants. Jusqu’en septembre, les militants socialistes rencontreront les citoyens de la région pour écouter leurs bonnes idées, mais aussi leurs critiques. Le candidat Castaner « invite [les citoyens] à un formidable exercice de démocratie ».
Se démarquer de « la droite extrême et l’extrême droite »
Le député socialiste préfère occuper le terrain que « les plateaux télé », faisant référence à la présence médiatique très forte de Christian Estrosi et Marion Maréchal-le Pen, ses deux principaux adversaires. Dans cette situation, l’élu alpin se plaît à raconter l’histoire de son collègue Philippe Kemel. Il s’agit du député socialiste d’Hénin Beaumont. Celui-ci affronta en 2012 Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, deux leaders politiques d’envergure nationale. « Et qui remporta l’élection ? C’est Philippe Kemel » se plaît à rappeler Christophe Castaner, comparant sa situation à celle de ce parlementaire du Nord Pas de Calais.
Au delà de la posture d’homme de terrain, Christophe Castaner insiste sur des différences de fond entre sa candidature et celles « de la droite extrême et de l’extrême droite ». Tentant de se distinguer de ses rivaux, le socialiste « refuse le repli sur soi », souhaitant faire de Paca une interface avec l’Afrique, où réside selon lui l’avenir de la croissance économique. Christophe Castaner souhaite « tisser du lien social » dans cette région, et fait du « vivre-ensemble » une priorité face à ceux « qui stigmatisent l’étranger ». Quant à d’autres adversaires à gauche, le candidat PS se place dans la perspective du rassemblement.
Appel du pied à Sophie Camard
Christophe Castaner a déclaré travailler « au rassemblement des forces de gauche : écologistes, communistes mais aussi des petits partis ». L’ouverture sera faite aussi « aux forces vives » [personnalités issues de la société civile]. Selon une source bien informée, un accord pourrait être trouvé avec les écologistes sur le projet comme sur la liste pour porter directement une candidature commune. Des négociations auraient également lieu avec le Parti Communiste et le Front de Gauche mais, elles auraient moins de chances d’aboutir dès le premier tour. L’ambition de mener campagne conjointement avec les écologistes se lit déjà entre les lignes. Dans ses propositions phares, Christophe Castaner déclare vouloir « accompagner la transition écologique ». Un appel du pied à Sophie Camard, la tête de liste Europe Ecologie les Verts pour cette élection.