Une délégation d’entrepreneurs des Bouches-du-Rhône était reçue, mardi 9 septembre 2014, à Matignon pour évoquer avec les équipes du Premier ministre, Manuel Valls, « les enjeux portuaires sur le territoire d’Aix-Marseille-Provence » et « les impacts catastrophiques des derniers conflits SNCM sur l’économie locale ».
La délégation est finalement ressortie mécontente de cette réunion et dénonce une différence de traitement dans le dossier SNCM entre les entrepreneurs des Bouches-du-Rhône, qui ne seront pas accompagnés par le gouvernement, et les entrepreneurs corses, qui avaient obtenu, en juillet dernier, un étalement et une exonération de charges pour les entreprises impactées par les conflits du mois de juillet.
« Alors que le gouvernement avait affirmé à plusieurs reprises sa volonté de faire du Port de Marseille Fos un pilier de la construction métropolitaine, les conseillers du Premier ministre n’ont pas voulu reconnaitre aujourd’hui l’impact catastrophique des grèves de la SNCM sur l’économie du territoire. En bloquant le port, les grévistes avaient pourtant entrainé la suppression de 18 escales de croisières soit la perte de 45 417 croisiéristes ainsi que la suppression de 73 escales vers la Corse soit la perte de 153 000 passagers. Ce qui représente au total une perte de chiffre d’affaires de 22,4 millions d’euros, dramatique pour l’économie du département, en cette période de crise* », écrivent ainsi les entrepreneurs du 13 dans un communiqué envoyé après la réunion du 9 septembre.
Ces derniers se disent « ulcérés » par cette différence de traitement qu’ils qualifient d’« injustice » et promettent d’être « particulièrement vigilant sur la suite du dossier SNCM ».
(*Sources : CCIMP et club Croisières)