Matière grise, matière première
Beaucoup regrettent à Marseille la pauvreté intellectuelle des débats politiques et sociétaux. Il y a pourtant dans la cité de belles têtes pensantes. Mais il est vrai que les micros se tendent plus souvent vers ceux qui participent à la caricature, avec quelques formules tonitruantes (à moins que ce ne soit… tonituantes), que vers des expressions plus policées. Parmi ces dernières, la voix du professeur Didier Raoult mériterait d’être plus entendue. Les chroniques régulières de ce gaulliste sincère dans Le Point, méritent d’être lues avec attention. Voilà quelqu’un qui mérite droit… de cité.
Oh cousin…
Deux cousins de huit ans, l’un habitant à Paris, l’autre demeurant à Marseille comparent leurs années scolaires et leurs activités périscolaires. « Moi, j’ai fait du théâtre, des échecs, du cirque, du tennis… » énumère le « Parisien ». « Moi maman est venue me chercher, dit l’autre parce qu’il n’y avait que garderie » dit l’autre. Heureusement tout va changer à la rentrée et les Marseillais seront des Français comme les autres. Promis. Juré.
Maryse Joissains : Au lit et dodo
Maryse Joissains a deux passions (au moins). Celle qui se rêvait actrice, lorsque jeunette elle allait admirer les yatchs à Saint-Tropez, adore aujourd’hui Wagner et les polars. C’est sans doute pour cela qu’elle tient tant à un couvre-feu dès 0h30 sur sa ville. On sait que minuit c’est l’heure du crime, alors dormez braves gens. Ou bien calez-vous dans un bon vieux fauteuil, une énigme entre les mains la tétralogie en fond sonore et basta. Walkyrie, les noctambules pleurent.
Vous avez dit risque
L’incendie criminel dans une entreprise de Berre nous rappelle que le risque zéro est une formule, pas une réalité. Notre métropole, plus que beaucoup, est cernée de sites à risques que l’on a classés Seveso. De là à penser que toutes ces entreprises sont hors d’atteinte des terroristes et de malveillants en général, serait d’une criminelle naïveté. Là encore tout un chacun doit se sentir concerné et la vigilance citoyenne est un devoir pour tous.
Résistances
Quelques habitants de la rue Thiers (perpendiculaire à la Canebière à hauteur des Réformés) ont décidé de « végétaliser » leur trottoir. C’est sympa et beau. Une école de dessin, à quelques rues de là, investit régulièrement les murs lépreux pour les rajeunir avec des fresques imaginées et réalisées par des enfants. Les pouvoirs publics devraient encourager ces initiatives et en faire un feuilleton : « plus belle la ville ».