Joël Gayet, titulaire de la chaire de Marketing territorial à Sciences Po Aix, propose de créer une marque d’attractivité sur la base d’une identité unique d’un territoire, et de passer d’une marque institutionnelle à une marque partagée par les entreprises du territoire, un marketing collaboratif. Par exemple, « la promotion d’Amsterdam, pilotée par l’organisation Amsterdam Marketing qui regroupe des institutionnels et des entreprises, est financé à 25% par la ville et à 75% par des partenaires dont une majorité d’entreprises » souligne M. Gayet.
On peut mesurer également le rôle des grandes opérations, comme Marseille Provence 2013, qui aspirent tout un territoire. La ville de Lyon a également su transformer sa traditionnelle Fête des lumières en un éco-système d’excellence (formation, association internationale, salons et organisation de festivals à l’étranger). On assiste aussi à un passage d’un marketing de cible à un marketing de communauté, affinitaire dont les ambassadeurs sont les habitants et les entreprises eux-mêmes. OnlyLyon et l’Irlande diffusent ainsi partout dans le monde leur logo grâce aux cartes de visites, aux sites web et aux signatures mails des entreprises et habitants de leur territoire: un marketing d’influence avec un effet levier très fort.
Michel Vauzelle, Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, suggère la création d’une direction de la Méditerranée au ministère des Affaires Etrangères et a proposé à François Hollande, dans son rapport sur «la Méditerranée des projets», de développer les formations professionnelles pour donner un espoir à la jeunesse de ces pays. Et la ville de Turin va organiser la 3ème édition du Forum mondial du développement économique local en octobre 2015.
Demain notre cinquième volet
Croisières et développement durables peuvent-ils aller de pair ?
Relisez les volets précédents.
Tourisme en Méditerranée : comment et pourquoi faire mieux ? (1/7)
Les 9 pêchés qu’il ne faut plus pardonner (2/7)
Des solutions pour des échanges plus durables (3/7)