L’écosystème vélo accueillera bientôt un petit nouveau à Marseille. « Tous en Biclou », c’est le nom de l’entreprise de cyclotourisme responsable que s’apprêtent à fonder Jean-Baptiste Rufach et Cyril Hoccry-Lescarmure, deux habitants de la cité phocéenne qui ont décidé de faire du vélo le centre de leur activité professionnelle.
« Faire découvrir une autre façon de voyager »
C’est à l’été 2020 que l’étincelle « Tous en Biclou » jaillit. Au détour d’un apéritif entre amis au bord de la plage, Jean-Baptiste Rufach et Cyril Hoccry-Lescarmure se découvrent une envie mutuelle d’entreprendre dans le cyclotourisme. Six mois plus tard, les deux hommes quittent leur travail respectif pour se dédier à 100% à leur nouveau projet. « Nous prévoyons de déposer les statuts courant janvier » détaille Jean-Baptiste Rufach, joint par Gomet’. Pour des premières prestations qui devraient être réalisées à l’été 2021 sous forme de « micro-aventures » d’une demi-journée à 3 jours, principalement sur le territoire de la métropole Aix-Marseille.
« Il s’agit de redécouvrir la région marseillaise » indique Jean-Baptiste, lui qui dit « être tombé amoureux de Marseille », où il a élu domicile depuis deux ans. Un amour pour sa ville qu’il entend faire partager à vélo, tant pour des locaux que des touristes venus d’autres régions. « Nous avons vraiment envie d’apporter notre pierre à ce territoire, et de contribuer à son développement durable et pérenne » dit-il, évoquant son envie de « faire découvrir une autre façon de voyager », en mêlant « plaisir et introspection », deux états suscités par la pratique du vélo selon lui. Une introspection à vélo qu’il estime notamment propice à un travail de sensibilisation avec le public.
Missak Manouchian est un rescapé du génocide des Arméniens ayant trouvé refuge en France, militant communiste qui a rejoint les rangs de la Résistance armée contre l’occupant allemand, apatride mort pour la France. Depuis, il est un symbole de courage, de démocratie et d’engagement pour un pays, la France, qui l’avait accueilli. Le mouvement Missak Manouchian vise à renforcer la sécurité, la démocratie et le respect de l’État de droit en Arménie. Inspiré par l’esprit de résistance de Missak Manouchian, il « promeut son héritage en France et en Europe ».
Des itinéraires transalpins d’ici quelques années
Car les pratiques responsables sont une composante forte du projet « Tous à Biclou », tant sur le plan sociétal qu’environnemental. Un accent qui ne vient pas de nulle part, puisque les deux fondateurs sont issus de l’économie sociale et solidaire (ESS). De fait, Jean-Baptiste Rufach se trouve être le président de la délégation régionale d’Impact France (ex-Mouves), qui fédère localement les entrepreneurs de l’ESS. Un engagement responsable qui se concrétisera notamment par l’utilisation en intermodalité d’une chaine de transports non-polluants pour les séjours proposés – vélo, train et kayak notamment.
A moyen terme, les deux associés-fondateurs voient plus loin que les murs de la cité phocéenne. Avec l’utilisation du TER au centre du projet, ils entendent proposer des séjours de quelques jours à trois semaines, en poussant même l’aventure un peu au-delà de la frontière. « Cyril est un pro de la logistique du cyclotourisme, il a coordonné des séjours pendant dix ans en Europe. Il a aussi monté un projet Erasmus + sur le sujet en Italie, il connaît bien l’écosystème là-bas » explique Jean-Baptiste Rufach, qui ne verrait pas d’un mauvais œil la mise sur pied d’itinéraires à cheval sur la Région Sud et l’Italie voisine.
Avant cela, Cyril et Jean-Baptiste entendent consolider le socle de leur projet encore naissant : dépôt des statuts, recherche de financements et de locaux ou encore prospection de partenaires seront au programme du début d’année 2021. Avec pour ambition d’être opérationnels à l’été.
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