Après l’interdiction généralisée de l’utilisation de l’application UberPop cet été, la société Uber France n’a pas tardé à réagir. La contre-attaque se nomme UberX et permet depuis juillet, comme son prédécesseur, de géolocaliser les véhicules disponibles et d’obtenir une course à tarif réduit. La différence, c’est que cette fois-ci ce sont des chauffeurs professionnels ayant pour statut celui de Véhicule de Transport avec Chauffeur qui peuvent transporter les passagers. C’est bien là la seule différence puisque comme UberPop, l’application UberX vient d’être interdite dans certains lieux de Marseille, par arrêté préfectoral.
« Depuis le 20 octobre 2015, l’activité de transport routier de personnes à titre onéreux effectués par des conducteurs ne remplissant pas les conditions réglementaires, organisée par la société Uber France SAS ou ses intermédiaires, au moyen de l’application mobile Uber X, est interdite par arrêté du préfet de police », annonce la préfecture de police des Bouches-du-Rhône dans son communiqué daté du 22 octobre. Cette interdiction s’applique à la gare Saint-Charles, au centre ville de Marseille (du 1er au 12ème arrondissement), à l’aéroport Marseille-Provence, mais aussi dans l’enceinte du Grand Port Maritime de Marseille. Ces lieux sont ciblés pour des raisons simples, ils présentent des risques de heurts et de débordements, similaires à ceux vécus cet été à Marseille.
Cette interdiction vise particulièrement « l’activité de « maraude électronique » illégale via l’application Uber X réalisée par les VTC ou les détenteurs de licences LOTI ». En effet, le communiqué de la préfecture stipule que « le fait d’informer un client avant toute réservation préalable est autorisé aux seuls détenteurs d’une autorisation de stationnement, c’est-à-dire aux taxis, et ce quel que soit le moyen d’information utilisé, à la fois de localisation et d’affichage de la disponibilité d’un véhicule quand il est situé sur la voie ouverte à la circulation publique. »
Les chauffeurs de l’application UberX risquent donc jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende pour non respect de cet arrêté, mais aussi la suspension du permis de conduire ou encore l’immobilisation et la confiscation du véhicule utilisé. Bonne nouvelle pour les taxis.
Communiqué de presse : Interdiction UBER X dans plusieurs lieux à Marseille
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