Vendredi 26 février au matin, sur la zone de dépose taxis de l’aéroport Marseille-Provence, les chauffeurs de véhicules assurant le transport de personnes à titre onéreux (comprenez taxis, VTC – Véhicules de Tourisme avec Chauffeurs – et LOTI- véhicules sous statut Loi d’orientation des transports intérieurs -) ont eu la surprise d’un contrôle inopiné. Le préfet de police Laurent Nunez était sur les lieux, à l’occasion d’un contrôle coordonné associant police nationale, police aux frontières, agents de l’URSSAF et des fonctionnaires de la Direction départementale de la protection des populations et de la Direction régionale de l’environnement…
Leur objectif : s’assurer de la régularité des pratiques et de l’exercice légal de l’activité de transport de personnes, dans le cadre du plan d’action animé par le comité départemental anti-fraude visant à lutter contre la concurrence déloyale. Il s’agit en effet de répondre aux inquiétudes des chauffeurs de taxis face à la concurrence de plateformes de type Uber.
Plus de 28% des VTC contrôlés sont en infraction
La “pêche” a été fructueuse : sur les 16 véhicules contrôlés vendredi dernier, neuf étaient en infraction dont un taxi, trois VTC et un Loti. Le dispositif de contrôle coordonné a été renforcé en octobre 2015 puis en février 2016 ; il a vocation à se poursuivre, conformément aux instructions du gouvernement.
Depuis octobre 2015, le taux d’infraction s’élève à 10,9% des taxis, 28,6% des VTC et 27,1% des Loti contrôlés, selon les statistiques de la Préfecture de police. Et ces taux sont en très nette augmentation pour le seul mois de février 2016: sans tenir compte du contrôle de vendredi matin, les taux d’infraction s’élèvent pour ce mois à 18,2% des taxis, 33,3% des VTC et 41,5% des véhicules Loti contrôlés.
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