C’était un exercice d’explication à mi parcours. François Hollande était l’invité, jeudi 6 novembre, d’une émission « Face aux Français » sur TF1 pour tenter de fendre l’armure et d’inverser… sa courbe de popularité. Un exercice délicat suivi par quelques personnalités locales, dont la députée PS et ancienne ministre Marie-Arlette Carlotti, qui a elle même tweeté plusieurs fois pendant la soirée :
Ecoute le #DirectPR avec @MACarlotti, attentive et active sur Twitter ! #DirectAN #Marseille pic.twitter.com/nNRqjxx9C2
— Arnaud Drouot (@ArnaudDrouot) 6 Novembre 2014
Moins de forme et plus de fond ! 100% d’accord avec @fhollande. #directPR
— M-A Carlotti (@MACarlotti) 6 Novembre 2014
Il y a bien longtemps mais moi à 20h30 je suis devant TF1 #hollande
— Christophe Madrolle (@cmadrolle) 6 Novembre 2014
Si dans une première partie le Président de la République a répondu à des questions d’ordre personnelle, demandant le respect de sa vie privée sur l’affaire Gayet, il a ensuite égrainé des propositions aux Français choisis par TF1 qui l’ont interrogé directement. Il a notamment répondu sur le chômage, qui n’a pas baissé depuis son arrivée à l’Élysée, contrairement à ce qu’il espérait :
«J’avais parlé de l’inversion de la courbe du chômage. Ce n’est pas venu, je m’en suis fait le reproche parce que c’était une espérance pour beaucoup, notamment ceux qui étaient demandeurs d’emploi.»
Pour les seniors en recherche d’emploi, @fhollande annonce des contrats aidés spécifiques #DirectPR
— Christophe Castaner (@CCastaner) 6 Novembre 2014
François Hollande a également évoqué des cours de “codage” informatique dans les écoles (voulait-il dire de “code”, plutôt ?), afin de favoriser l’enseignement numérique. Une initiative saluée par le député PS Patrick Mennucci :
Heureux d’entendre le président citer souvent le numérique comme priorité
— Patrick Mennucci (@patrickmennucci) 6 Novembre 2014
Curieusement, les élus UMP du département sont restés très silencieux sur les réseaux sociaux pendant la soirée, laissant aux socialistes le champ libre pour commenter l’intervention du Président de la République. Ainsi Stéphane Mari, patron de l’opposition municipale ou encore Anne-Sophie Dedieu, membre du Bureau national des Jeunes socialistes :
#DirectPR je trouve très pertinents les 2 premiers intervenants qui débattent face à @fhollande
— Stéphane MARI (@stephanemari) 6 Novembre 2014
1/2 Résumé du #DirectPR : 15 minutes people (scooter+frites), une caricature de cheffe d’entreprise, un marseillais ex-candidat PRG
— Anne-Sophie Dedieu (@AnneSo_Dedieu) 6 Novembre 2014
Puis vint le troisième intervenant face à François Hollande, présenté comme un “jeune Marseillais demandeur d’emploi”, titulaire d’une capacité en droit : Hassen Hammou. Très vite, Twitter s’enflamme et retrouve la trace de ce garçon de 25 ans qui fut candidat aux dernières municipales en 2014 dans le 8e secteur, remporté par la sénatrice socialiste Samia Ghali. Il avait recueilli 186 votes, soit 0,88% des suffrages exprimés. Une vidéo de lui lors d’une réunion publique à l’Estaque le 14 mars 2014 fait son apparition :
HASSEN HAMMOU – candidat PRG municipales marseille 15 et 16ème arrondissements http://t.co/69DiSnZ3cq
— Marine PUSTORINO (@marinepustorino) 6 Novembre 2014
Pendant ce temps, François Hollande répond à son interlocuteur, qui l’interroge sur la jeunesse, dont le candidat PS avait fait une priorité pendant la campagne de 2012 : « On va créer 15 000 emplois d’avenir supplémentaires » d’ici janvier prochain, déclare le Président de la République. Ces emplois feront partie des 45 000 emplois aidés supplémentaires déjà annoncés par le gouvernement. Catherine Chantelot, adjointe au Maire de Marseille, réagit sur Twitter :
Contrats d’avenir, service civique->service universel après l’emploi précaire Hollande invente le bénévolat #DirectPR #HollandeLEchec
— Catherine CHANTELOTن (@CCHANTELOT) 6 Novembre 2014
En pleine guerre pour les prochaines cantonales sur la question des alliances avec Jean-Noël Guérini, le président du Conseil général exclu du PS, les militants socialistes attaquent Hammou sur sa prétendue appartenance au Parti radical de gauche (PRG), qui avait soutenu Guérini localement pour les dernières élections sénatoriales.
Rappel: A Marseille le PRG c’est le parti des supporters de JN Guerini et qui a fait alliance avec JC Gaudin aux municipales #hassenhammou
— Régis Correard (@CorreardRegis) 6 Novembre 2014
Problème : le jeune Marseillais, interrogé dans la soirée notamment par LCI, a démenti toute appartenance au PRG : « Je n’ai pas été candidat PRG. Je suis un associatif engagé. Je n’ai aucune carte politique, je ne représente aucun parti et Jean-Michel Baylet -président du PRG- ne m’a donné aucune investiture lors des dernières municipales à Marseille », a-t-il expliqué.
#Précision Hassen Hammou a bien été candidat d’une liste étiquetée DVG sans être affilié à un parti lui-mm (via BFM) pic.twitter.com/hmzO9Rl3ek
— LesIndignésDuPAF (@IndignEsDuPAF) 6 Novembre 2014
En 2008, Hassan Hammou a aussi été colistier de Ghali sur liste «Faire gagner Marseille» conduite par Guérini. Choix qu’il a dit regretter.
— Bouchet-Petersen (@BouchetPetersen) 6 Novembre 2014
(Crédit photo : capture d’écran TF1 Hassen Hammou face à François Hollande)