Après notre focus sur le Food Truck Station hier, zoom aujourd’hui sur le parcours pour devenir food-trucker. Gomet’ y répond ici. C’est notre épisode 2 de cette série consacrée à la tendance des food-trucks.
Plus sain qu’un kebab-frites, mais pas aussi traditionnel que les camions à pizza… Depuis cinq ans, les food-trucks s’incrustent peu à peu dans le paysage culinaire français. Ces cuisines montées sur roues sillonnent les villes en proposant des recettes de qualité. Un concept original, qui séduit de plus en plus d’entrepreneurs gastronomes, souvent en quête d’une reconversion professionnelle.
C’est justement ce qui a motivé Alexandra Soares. Avant d’enfiler un tablier, cette trentenaire, passionnée par la cuisine depuis sa plus tendre enfance, était secrétaire. Par amour des fourneaux, elle a tout quitté pour se lancer, avec sa soeur, dans l’aventure des food-trucks. « Les courses, les préparations en amont… Pour une jeune maman comme moi, c’est tout un rythme qu’il faut réadapter », lance Alexandra.
Ce saut dans l’inconnu, elle l’a effectué grâce à l’aide du Food Truck Station. « On fait un accompagnement de A à Z », explique Gregory Goulard de Lacam, co-fondateur de la plateforme aixoise de truck. « Votre savoir faire, c’est l’art culinaire, nous on s’occupe du reste. »
Trucker, élaborez une stratégie !
De la conception d’un camion, en passant par l’élaboration d’une formule, jusqu’à la recherche d’un emplacement. Le parcours de food-trucker est souvent semé d’embûches. Gregory Goulard de Lacam livre quelques conseils. « Il faut commencer par gérer l’emplacement et ensuite s’occuper du financement pour le camion », entame-t-il.
Le savoir-faire culinaire est également primordiale. « Ce n’est pas juste le plat de lasagnes que les copains adorent. Le trucker qui marche, c’est celui qui a une vraie valeur ajoutée, les clients vont se déplacer pour lui», poursuit Grégory Goulard de Lacam. Même si le savoir-faire peut être équivalent, la street food ne ressemble pas aux services proposés dans un restaurant. « À 30 euros le plat, j’attends une salle climatisée, etc. Le trucker s’aligne sur un ticket restaurant et doit répondre au temps de pause déjeuner entre midi et deux. Celui qui se valorise comme du haut de gamme va moins fonctionner.»
Le camion, un investissement conséquent
Une fois le concept élaboré, il faut trouver un camion. Si 66% des food-trucks sont d’occasion, Alexandra, elle, a choisi de prendre le contre-pied. « De la mécanique à la cellule intérieure… On a voulu un camion sur-mesure. En étant deux filles il vaut mieux partir sur du neuf », explique-t-elle. Elle s’est rapprochée de BCC, le numéro un français des food-trucks pour l’habillage et l’équipement. La motorisation, elle, a été du ressort de Renault. Coût total de l’investissement : 60 000 euros.
Les impératifs administratifs
À la lecture de cet article vous êtes décidé à monter votre food-truck ? N’oubliez pas de vous s’inscrire au Centre de formalités des entreprises (CFE), afin d’acquérir une carte de commerçant ambulant. Adressez-vous par la suite à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), pour la restauration traditionnelle, ou à la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), pour obtenir des immatriculations selon votre statut (artisan, commerçant, ou les deux à la fois).