Ils auraient pu crier « Yumpi ! ». Yves Kerboriou, délégué régional du Groupe La Poste et Thomas Fellbom, président de Yump France, ont signé, ce mercredi 03 juin, la convention de partenariat au profit de l’entreprenariat des jeunes des quartiers de la région Provence Alpes Côted’Azur. C’est l’officialisation d’une collaboration qui a commencé il y a peu. Des entrepreneurs de la région, présents au moment de la signature, participent depuis le 13 avril au programme. Cette signature est aussi l’occasion de faire appel aux candidatures pour la nouvelle session. Les inscriptions sont ouvertes.
Yump Académie, cette association d’origine suédoise, n’est pas à sa première initiative; nous avions d’ailleurs déjà rencontré Habiba Addi, la responsable dans la région Paca. Elle nous avait expliqué l’arrivée de ce concept, d’abord en région parisienne et depuis peu en PACA. Pour son programme dans la région, l’association s’est donc alliée au groupe La Poste. L’entreprise publique apporte son expertise sur la communication, le marketing digital, la logistique, le commerce international ou encore la collecte de fonds. Les cadres de La Poste se portent même volontaires pour « être les parrains et les marraines » de ces entrepreneurs.
Tout le monde peut devenir un « yumper »
Du « Stade d’idée à la start-up », voilà comment on peut résumer le programme. La Yump Académie est aussi utile pour tous ceux qui sont déjà lancés dans l’aventure entreprenariale; elle les aide à passer un nouveau palier. Concrètement, il s’agit d’une formation gratuite de six mois dédiée à tous ceux qui souhaitent monter leur entreprise. Comme le souligne Thomas Fellbom, « un entrepreneur seul, c’est mort », ce dispositif apporte donc un cadre pour se développer.
Les participants rencontrent des professionnels qui apportent un autre regard sur leur projet. « La semaine dernière, on était à Euromed et ils nous ont expliqué comment monter un business plan » explique un « yumper », le nom qu’on leur donne. Stéphanie Manginelli Olivali, une autre participante, affirme même que la Yump Académie lui a permis de « sortir la tête de l’eau ». Elle a créé « Mapetitepoulette », un dispositif de livraison de repas, faits par des chefs, au bureau.
Pour intégrer le programme, il n’y a pas de limites. Ni en terme d’âge ni en terme de secteur d’activité. Le jury est cependant attentif à la faisabilité du projet et met l’accent sur le potentiel taux d’employabilité.
Aujourd’hui, une centaine de jeunes participe à la formation et le président de Yump France ne cache pas leurs ambitions. « 1000 participants d’ici deux ans », souhaite Thomas Fellbom. Parmi les 30 « yumpers » de la région, une dizaine était présente ce matin-là lors de la signature. Les profils sont diversifiés. Julien Chambra par exemple n’a que 20 ans. Il est en deuxième année à la faculté d’économie et il a lancé « Efficience », une marque de ceinture. À côté de lui, Aïcha El Ouadrhiri, la quarantaine, elle a eu l’idée d’un snack bio, du nom de « Lady bio ». D’autres veulent exploiter les toits pour créer des potagers, ouvrir une brasserie à Marseille, etc. Bref, toutes les initiatives sont les bienvenues à la Yump Académie.