Même les dieux du ciel sont avec la French Tech ! Eux qui ont eu la bonne idée de retenir la pluie jusqu’à la fin de la soirée organisée en extérieur jeudi 15 septembre au soir par Aix Marseille French Tech, le label qui fédère depuis plus deux ans les acteurs du numérique en Provence. Tout au long de la soirée, l’esplanade Mozart, du parvis de l’Hôtel Renaissance jusqu’au flanc du conservatoire Darius Milhaud, a servi à la fois de showroom, de buffet et (par-ci par-là) de dance floor. 1300 visiteurs (record battu), venus déambuler de stand et en espaces d’innovation (ceux des partenaires, des start-up, … sans parler du corner Gomet’ pour les interviews vidéos), et profiter des agapes dressées autour du coq géant (conçu par la société Gros Mots d’Aubagne), tout rouge de fierté.
Reportage photo © Jean Yves Delattre
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Gérard Bramoullé : « financement, coordination et imagination »
Il y a de quoi en effet être fier de ce qui a été réalisé en deux ans, depuis l’obtention du label jusqu’à aujourd’hui. Lors de la conférence de presse qui a précédé les festivités, les principaux élus impliqués dans le pilotage d’Aix Marseille French Tech se sont félicités de l’oeuvre accomplie depuis 2014. Ainsi Gérard Bramoullé, le 1er adjoint de la Ville d’Aix, et désormais vice-président en charge du numérique à la Métropole, appelle à trouver les ressources pour « poursuivre cette histoire magique. » Pour cela, il faut de nombreux ingrédients observe-t-il : « de la coordination des financements, de l’imagination ». Daniel Sperling, l’élu au numérique à la Ville de Marseille et au Conseil régional Paca souligne les ambitions retrouvées du territoire et en appelle à l’émergence d’une « véritable silicon valley européenne en développant l’internationalisation du territoire. »
Daniel Sperling : « la nécessité de créer un nouveau lieu totem »
Une ouverture qui pourrait passer par la création d’un événement majeur en Provence (des négociations sont en cours pour décocher un CES made in Europe Afrique à Aix Marseille) ainsi que par la création d’un nouveau lieu emblématique de l’écosystème local. « Ça devait se faire au Castel (ancien siège de la SNCM sur les quais à la Joliette, NDLR). Aujourd’hui nous travaillons sur une autre solution pour créer un lieu où seront rassemblées des start-up, un fablab, une école du numérique, etc. On est en discussions. Ce n’est pas facile » reconnaît l’élu qui admet « qu’il y a la nécessité d’avoir un lieu totem autour du numérique. » Sébastien Didier, le vice-président de la Caisse d’Epargne Alpes Corse, accompagné du robot Nao, acquiesce en évoquant l’exemple parisien des Halles Freyssinet.
La bonne nouvelle, c’est que depuis juillet quatre nouvelles structures (les réseaux thématiques rejoignent la belle énergie d’Aix Marseille French Tech souligne André Jeannerot le président rayonnant d’AMFT : « Ça va multiplier par quatre les effets positifs de cette dynamique ». L’enjeu majeur reste bien sûr l’économie et la création d’emplois. « AMFT a permis de créer 410 emplois en CDI direct. Si l’on l’évalue à l’aune du budget de 250 000 euros de l’organisation mise en place, il y a un bon retour sur investissement souligne Stéphane Paoli, l’adjoint au numérique d’Aix et conseiller métropolitain. Nous attendons avec impatience les ouvertures de ligne de crédit de la Métropole pour renforcer les moyens. »
Jean-Daniel Beurnier : « identifier les licornes de demain »
Jean-Daniel Beurnier, vice-président de la CCI Marseille Provence et également PDG d’Avenir Telecom raconte l’épopée du fabricant de mobiles Wiko. « Il y a six ans, c’était l’un de mes concurrents. Il réalisait 30 millions d’euros. Aujourd’hui ils sont à 700 millions avec un actionnaire majoritaire chinois. Formons le voeu qu’Aix Marseille French Tech puisse détecter les futures licornes [une start-up valorisée à plus d’un milliard de chiffre d’affaires, NDLR] du territoire pour les faire grandir ici. » Go !
Le programme complet des French Tech Weeks