Dans le cadre de la réforme de l’apprentissage conduite par le gouvernement, Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a adressé, le 19 avril, un courrier à Muriel Pénicaud, ministre du Travail pour lui rappeler son opposition à ce projet de loi et lui présenter ses arguments liés à la mise en péril du financement de l’apprentissage. Cette lettre intervient trois jours seulement après la clôture des 18e Rencontres sénatoriales de l’apprentissage qui ont eu lieu le lundi 16 avril, sous la présidence du président du Sénat, Gérard Larcher, en partenariat avec l’assemblée permanente des chambres des métiers et de l’artisanat, dont les échos sont parvenus à Renaud Muselier.
S’il salue l’initiative « de la part du Sénat d’avoir, avec permanence, affirmé le besoin de valorisation de l’apprentissage », Renaud Muselier réagit dans sa lettre aux propos tenus par Mme Pénicaud à son encontre. « Quant à la teneur des propos que vous avez tenu à mon égard en conclusion de cette journée et dont l’organe de presse Agence Education et Formation se fait l’écho dans un article en date du 17 avril au titre néfaste : « Gel des investissement dans les CFA de Provence-Alpes-Côte d’Azur : un chantage » le président de la Région Sud se dit « étonné.» Il réaffirme sa « volonté de dialogue et de coopération», mais aussi son « profond désaccord avec les solutions que [vous] proposez pour dynamiser l’apprentissage dans notre pays », avant de revenir sur les actions de la Région en matière d’apprentissage.
Et le député européen de conclure sa missive de quatre pages ainsi : « Madame la ministre, vous avez mis les Régions de France dans une impasse financière et vous devez désormais en assumer toutes le responsabilités. On ne réussira pas le la décentralisation dont la France a tant besoin avec des réformes jacobines comme les vôtres. » A bon entendeur…
Retrouvez l’intégralité du courrier adressé à Muriel Pénicaud.