Son look, souvent coloré mais toujours sobre, traduit aussi sa pensée, son oeuvre et son histoire. Corinne Vezzoni, architecte marseillaise sise avec ses associés dans la cité Le Corbusier sait magnifiquement conjuguer dans la vie comme à la ville « la sobriété des Modernes et l’exubérance du Sud. » Une nouvelle preuve de ce parcours exceptionnel de cette méditerranéenne née au Maroc s’incarne aujourd’hui dans la belle revue We Archi, deuxième opus. L’approche se veut inédite dans le secteur puisqu’il s’agit de présenter une monographie d’un professionnel de l’urbanité (architecte, urbaniste, paysagiste) qui n’est pas (encore) une star mondiale.
Après l’urbaniste François Leclerc que les Marseillais connaissent bien pour son travail sur le plan guide d’Euroméditerranée 2, c’est donc Corinne Vezzoni qui dévoile son oeuvre multiforme à travers 200 pages d’images, de plans et d’engagements. Dans le mouvement, la pente, le paysage méditerranéen forcément, mais aussi dans la ville entre les deux pôles de son travail : l’homomorphie (l’intégration dans l’environnement) ou « l’affrontomorphie » (en réaction, en affirmation à l’instar des archives départementales ou à la touche jaune canari du bâtiment du campus de La Timone).
Une monographie qui n’est assurément pas l’oeuvre complète. Les projets du cabinet sont nombreux et toujours surprenants. Corinne Vezzoni a ainsi travaillé, avec l’équipe Devillers et Jean Blaise (Photo Une, consultation de la Mission métropole, XDR) sur le formidable projet d’une réinvention de l’usage des hangars Boussiron à Marignane pour en faire un nouveau lieu de rendez-vous de fête pour la jeunesse européenne (les explications ici en vidéo). Une métropole monde ? Go !
A Marignane, un lieu totem à l’entrée de la Métropole et dédié à la jeunesse