Dans son rapport annuel, le syndicat étudiant UNEF, politiquement placé à gauche, annonce une augmentation des coûts pour les étudiants aixois et marseillais dès la rentrée 2019-2020.
Le document indique que l’inflation du coût de la vie étudiante a progressé à Aix-en-Provence (1,60%) et à Marseille (2,11%). En ligne de mire du syndicat étudiant, la flambée de 633,33 % de la carte Zou, passée de 15 euros par an à 110 euros à la rentrée 2019-2020. « On va contacter Renaud Muselier pour prendre un rendez-vous. On ne peut pas faire une politique des transports aussi déconnectée, avec des prix hors des réalités et des formules inutiles aux étudiants », s’indigne Lyes Belhadj, trésorier de l’Unef Aix-Marseille.
Il annonce également que des modalités d’actions sot envisagées, après des concertations avec les différentes organisations de jeunesse. « On veut jouer la carte de la diplomatie en prenant contact avec les institutions » assure-t-il. Tout en ajoutant : « quand on est étudiant, on n’a pas besoin d’aller au Frioul ou de prendre le Ferry boat ». L’Unef, dans sa lutte contre la vie chère, pointe du doigt la contribution « excessive » des étudiants vivant dans une ville autre que celle de leur lieu d’étude. Ils cumulent souvent un abonnement de transport d’une ville et un autre de la région ou de la métropole.
La hausse des prix du logement à Aix-en-Provence et à Marseille
Outre la difficulté de trouver un logement décent à un prix raisonnable, le rapport dénonce également la hausse des loyers dans les deux principales villes étudiantes de la région Sud, allant de 0,56% à Aix et de 1,43% à Marseille. En revanche, celle-ci concerne seulement les logements privés. Selon le trésorier de l’Unef Aix-Marseille, les résultats se fondent sur une étude menée par le site locservice.fr, en partenariat avec le syndicat. Ces données ne prennent pas en compte les logements du Crous, dont le prix est fixé et plafonné.
Au classement des villes universitaires les plus chères, Aix-en-Provence (27e position) et Marseille (17e position), restent derrière des villes d’Ile-de-France. Celles-ci sont classées dans le top 10 et talonnées par Lyon, Lille et Bordeaux. Il faut compter 1115,7 euros par mois pour un étudiant marseillais, 1037,75 euros pour un aixois contre 1255,75 euros pour un lyonnais.
Loin de se réjouir de ce classement, les étudiants proposent des mesures pour lutter contre l’inflation. Parmi elles, l’encadrement des loyers dans les deux villes, le retour de la carte ZOU à 15 euros, ainsi qu’une une baisse de 50% sur le prix des transports en commun dans chaque ville, accompagné d’un tarif social pour les étudiants boursiers.