A la Belle de Mai, la Friche estime avoir reçu en 2015 pas moins de 350 000 visiteurs, soit presque mille par jour ! Ce lieu de culture vivante et d’échanges expérimentaux évacuera bientôt les boîtes préfabriquées -algecos – pour créer une place des quais de 1500m2. Où chacun pourra s’asseoir à l’ombre, jardiner ou bronzer. En regardant passer les trains, qui entrent et sortent de la toute proche gare Saint-Charles.
Tous les samedis, ce chantier urbain permanent continuera à offrir aux jeunes, à leurs familles, du quartier et d’ailleurs, de l’art, du sport (glisse et ballon notamment), des livres et des musiques, du spectacle et des performances.
Transsibérien
Les 29 et 30 janvier, en première européenne, Antigone of shatila. Un spectacle tragique, en arabe sur-titré, joué par 17 réfugiées syriennes au Liban. Le même 29 janvier s’ouvre pour deux semaines une exposition photo brossant le portrait de la jeunesse égyptienne, sous le titre “Génération Tahrir”. Dimanche 27 mars, de 10 à 19h, la Friche passe au baroque, “dans tous ses états”. Sur le grand plateau, du 11 au 14 mai, en lien avec le théâtre de la Criée, escale du Transsibérien. « 1300 jours pour rouler vers l’extrême Orient, sur les traces d’un homme qui n’est jamais parti ! »
Allons en terrasse
Le toit -terrasse, dès le 3 et 4 juin, offrira le panorama marseillais, scandé par l’électronique du cabaret (aléatoire), ou par l’art lyrique, venu d’Aix en voisin, sinon le Jazz des 5 continents (soirée d’ouverture gratuite le 22 juillet). En octobre, place à la fête foraine et sa barbe à papa, tandis que l’artiste marseillais Gilles Barbier transporte ses œuvres du côté de Séoul, en Corée.
Logement social en 2018
Les soixante salariés de la coopérative qui animent cet espace pluridisciplinaire coûtent aux collectivités locales quelque 4 millions d’euros de subventions publiques. Entre la crèche et la résidence d’artistes invités, au nord de l’ancienne manufacture de tabac, la friche veut bâtir une trentaine de logements sociaux participatifs. Les futurs habitants étudient déjà la conception de cet habitat, tels des citoyens collaboratifs.
Sur ce lieu joyeux et fréquemment bruyant, on pourra désormais non seulement jouer et danser, se cultiver et se distraire, boire et manger (les grandes tables fêtent cette année leur dixième anniversaire), mais même dormir. Si les sonorisations et le trafic ferroviaire en laissent la possibilité.
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Le site de La Friche
(Illustration : exposition “The Future is now” en 2015 à la Friche.)