Depuis avril 2012, cet universitaire chauve pilotait l’Académie d’Amiens. Deux jours avant les congés scolaires de Noël, le Conseil des Ministres le transfère au Sud. Auparavant, il fut doyen de la faculté de droit de l’université Toulouse-Capitole.
Docteur en droit, il est aussi agrégé de de droit privé et de sciences criminelles ; titulaire en outre de trois Diplômes d’Etudes Approfondies, (DEA), en droit des affaires, droit privé général et droit processuel.
Sa carrière universitaire commence en 1983, à Caen (Normandie), en tant qu’assistant à la faculté de droit et de sciences politiques, il a tout juste 25 ans à ce moment. En 1991, il y devient maître de conférence. Puis, toujours à Caen, il co-dirige, de 92 à 93, l’Institut d’Etudes Judiciaires. En 1994, Bernard Beignier est nommé à Toulouse directeur de l’Atelier régional de jurisprudence. De 1994 à 1999, il tient une charge d’enseignement à l’université parisienne Panthéon – Assas, tout en dirigeant le DEA du droit de la communication et l’IEJ.
De 1995 à 2003, le nouveau patron de l’éducation en Paca exerçait la direction de l’institut d’études judiciaires à Toulouse. Entre 2008 et 2012, avant de décrocher son premier poste de recteur en Picardie , (à la toute-fin du mandat du président Sarkozy), il préside la section “droit privé et sciences criminelles” du Conseil national des universités.
« Un homme de dialogue »
Un responsable syndical d’Amiens caractérise ce juriste de haut vol comme « un homme de dialogue » qui sait écouter. Entre les bégaiements marseillais d’application des nouveaux rythmes scolaires, les remous à Sciences-Po Aix ou le suivi de la plus grosse université de France (AMU), le nouveau venu hérite de copieux dossiers, laissés par son prédécesseur Ali Saïb – parti lui passer les fêtes du côté de l’Hôtel Matignon. Celui qui avait eû des mots peu diplomates à l’égard de la ville de Marseille dans le dossier de l’application de la réforme des rythmes scolaires devient le conseiller éducation du Premier ministre
Sur les successions ou le concubinage, les assurances et les médias, comme sur la profession d’avocat, le nouveau recteur provençal, né en 1958, et donc aujourd’hui âgé de 56 ans, a signé une demi douzaine d’ouvrages juridiques.
> La passation de pouvoir sur le site de l’Académie.