« Nous sommes dans un moment historique très particulier » observe le ministre de l’Intérieur en ouverture de la journée d’étude sur la réforme de l’asile en France organisée par la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) à la Villa Méditerranée à Marseille. Ce moment historique c’est bien sûr l’afflux de réfugiés syriens à travers l’Europe. Pour le ministre comme pour les autres orateurs (Michel Vauzelle, le président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur ou Louis Gallois, le président de la Fnars, il s’agit bien de montrer « le modèle de société que nous voulons. » Et d’insister : « soit le pays bascule dans ses mauvais instincts, soit il bascule dans un élan de responsabilité et d’humanité qui fera honneur à notre pays dans l’histoire. Je préfère que nous allions vers ce chemin et je crois qu’il est possible. »
L’Etat assumera ses responsabilités.
Face à l’inquiétude des maires et des collectivités locales, Bernard Cazeneuve tente de rassurer. « L’Etat considère que l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés est une prérogative régalienne. C’est la raison pour laquelle l’Etat assumera ses responsabilités. Nous sommes dans un travail inter-ministériel extrêmement dense. Et demain nous avons une réunion technique avec les maires » souligne le ministre.
A Marseille, le député socialiste des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci a réitéré son appel au maire de Marseille Jean-Claude Gaudin afin qu’il organise l’accueil de réfugiés dans la ville. Il s’agit de faire un recensement des possibilités d’accueil souligne Patrick Mennucci alors que la France s’est engagée à accueillir 20 000 personnes en deux ans. Selon lui, cela représente 340 personnes à accueillir dans la métropole en deux ans…