Pendant deux mille ans, les océans n’ont cessé de se refroidir, et depuis deux cents ans (l’âge industriel de l’espèce humaine), ils se réchauffent. Ce constat scientifique du changement climatique vient de donner matière à un article de la publication Nature (17 août 2015). L’un des signataires , Guillaume Leduc, est un chercheur en géo chimie et en histoire des océans à l’université d’Aix Marseille.
Très dialectiquement, précise ce savant à Gomet’, le refroidissement durant les deux premiers millénaires de notre ère s’explique par des éruptions volcaniques ! Elles projettent dans l’atmosphère une multitude de gouttes d’acide sulfurique… qui vont réfléchir et filtrer le rayonnement solaire.
M. Leduc dit encore que l’actuel réchauffement est, en surface, de l’ordre d’un demi degré, portant la température moyenne autour de 15°C, sensiblement celle de l’air ambiant. Avec des variations liées aux latitudes, bien entendu … Les eaux les plus froides se trouvent côté austral.. Parfois même gelées , au-dessous de moins 2 sous 0.
En 8 syllabes
La passion de cet universitaire consiste à reconstruire ce que fut dans le passé la dynamique de ces masses d’eau, et l’évolution du climat. Il appartient au Cerege, le Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement, basé du côté de l’Arbois. Lui est d’abord, [en huit syllabes, à prononcer à voix haute] , un paléocéanographe, et co-responsable , avec l’australienne Helen McGregor, du groupe de chercheurs planétaires Ocean 2k.
Chacun doit se souvenir que ces étendues aquatiques ne couvrent pas moins de 70% de la superficie de notre globe. Ce qui conduit un humoriste à se demander pourquoi cette planète porte le nom de Terre, alors qu’elle est clairement à dominante Océan… Enfin, et comme le rappelle un récent numéro de notre confrère Télérama, (à la mi-août ) un quart des coraux seraient déjà morts, en raison de ce réchauffement.
Liens utiles :
L’article de Nature
Le site du Cerege
Les publications de Guillaume Leduc
Illustration : Le chercheur aixois Guillaume Leduc à bord du navire océanographique allemand Meteor, en 2008, lors d’une campagne au large du Pérou, dans les eaux équatoriales du Pacifique (Crédit XDR).