Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi, arrivés respectivement première et second dimanche dernier lors du premier tour des régionales en Paca devaient débattre hier à la Belle de Mai. Ils sont venus, mais Christian Estrosi n’a pas souhaité la confrontation. Récit d’une fin d’après-midi à rebondissements.
Il est un peu plus de 15 heures mardi 8 décembre, quand l’agitation se fait sentir au deuxième étage du pôle médias de la Belle de Mai. Les équipes d’Europe 1 et d’I-télé s’affairent pour régler les derniers détails afin d’enregistrer dans moins d’une heure le débat entre les deux candidats présents au second tour des élections régionales en Paca. Tout est prêt, lumière et pupitres. Un pupitre pour Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1 et Mickaël Darmon (I-télé), un autre pour notre confrère de La Provence François Tonneau et deux autres. Deux autres effectivement car les deux candidats sont attendus, l’un face à l’autre pour débat.
Seulement voilà, les choses ne vont pas du tout se passer comme cela. Dès dimanche soir et les résultats tombés, l’équipe de Christian Estrosi a fait savoir aux deux médias organisateurs qu’il se rendrait bien au lieu de rendez-vous mais qu’il était hors de question pour lui de débattre avec sa rivale. Pas de débat donc, le strict minimum. Un passage face caméras et face aux journalistes, rien de plus. La tête de liste Les Républicains assume le fait de ne pas « vouloir passer la semaine à débattre avec elle ». L’enregistrement doit débuter dans trois quarts d’heure et les responsables de la soirée ont encore espoir.
« On laisse deux pupitres en place »
Jean-Marc Sanchez, chargé de production à I-télé piétine et vérifie les moindres détails dans la configuration lourde qu’impose l’installation d’un plateau dans de telle situation. Le débat, il veut y croire jusqu’au dernier moment. « Marion Maréchal-Le Pen est partante, mais c’est Christian Estrosi qui refuse. Il ne voulait d’ailleurs pas venir du tout c’est son attaché de presse qui l’en a convaincu. » Un espoir subsiste, celui de poser une dernière fois la question au maire de Nice et de le faire changer d’avis. Les deux pupitres restent en place. Le débat, en tout cas l’enregistrement doit commencer dans une demi-heure.
Marion Maréchal-Le Pen arrive la première. Détendue, souriante, elle serre la main et part se faire maquiller. Hors de question de la suivre, pas de photos, pas un mot. La détente et la façade ont des limites. Arrive ensuite Christian Estrosi, avec son staff et la discussion commence, dans une salle annexe. A ce moment là, les deux candidats ne se sont pas encore croisés. Jean-Pierre Elkabbach, Antonin André, chef du service politique à Europe 1 et Mickaël Darmon pour I-télé le questionnent une dernière fois. Un débat ? Non, répond Estrosi. Les candidats seront interviewés, par ordre alphabétique.
Estrosi en premier, donc. Marion Maréchal-Le Pen est pendant ce temps dans une salle voisine où un écran lui permet de suivre l’échange. Deux fois neuf minutes dans les conditions du direct. La candidate FN franchi la porte du studio pour prendre le tour de Christian Estrosi, c’est alors que les deux rivaux se retrouvent nez à nez. Echange tendu, crispé, le tout sous l’objectif de Gomet’.
Christian Estrosi ne voulait pas débattre, il le fera mercredi 9 chez nos confrères de France3 Provence…
Après son passage, Marion Maréchal-Le Pen revient sur le front républicain souhaité par les instances nationales socialistes… en revanche la député du Vaucluse s’énerve quand on lui demande si elle réitère ses propos sur la suppression des subventions régionales au planning familial.
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