L’émergence d’espaces communs temporaires, c’est l’une des spécialités de Yes We Camp. Après Foresta, qui vise à créer collectivement un parc métropolitain au pied de Grand Littoral, l’association s’est vue confier par l’Etat un nouveau défi. Sous le nom de Coco Velten, ce projet va naître près de la porte d’Aix, à Marseille, dans un ancien bâtiment appartenant à la direction des routes. L’édifice de 4000 m2, situé rue Bernard du Bois, est en cours de rachat par la Ville de Marseille. Une procédure qui devrait s’achever fin 2021.
Pour ne pas laisser les lieux dotés d’un important potentiel vacants la Préfecture a invité les acteurs de la société civile à y développer un projet temporaire mixte. En clair alliant les dimensions sociale, économique et culturelle. Ainsi « pendant une durée de trois ans, nous allons faire cohabiter un foyer d’accueil pour les sans-abri, des mètres carrés mis à disposition d’acteurs entrepreneuriaux, ainsi qu’un espace de restauration, salle de sport etc… ouverts aux habitants du quartier », confie à Gomet’ Nicolas Diétrie, directeur-fondateur de Yes We Camp, lors du French Impact Tour, le mercredi 20 juin. A cette occasion, une visite des lieux était d’ailleurs organisée à l’attention de Christophe Itier, haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale. Aux côtés de Yes We Camp, ce jour-là le « Lab Zéro », le laboratoire d’innovation publique territoriale de l’Etat, Plateau Urbain et le Groupe SOS Solidarité, partenaires de Coco Velten.
[ ÉTAPE 1 ]
Visite de « Coco Velten », bâtiment de 4000m2 dans lequel va être installé un nouveau projet d’occupation temporaire par @YWC_Marseille @PlateauUrbain et @GroupeSOS : lieux de vie partagés, projets éducatifs, hébergement de sans-abris… #innovationsociale pic.twitter.com/kKwgdOdqC2— Le French Impact (@LeFrenchImpact) 20 juin 2018
Son pilotage quotidien sera assuré par trois structures de l’économie sociale et solidaire : la gestion du foyer et l’accueil des personnes vulnérables ont été confiés au Groupe SOS Solidarité, tandis que la coopérative d’urbanisme temporaire Plateau urbain a pour mission d’animer la communauté d’acteurs économiques qui seront sélectionnés à l’issue de l’appel à candidature lancé en septembre. La direction globale du projet est entre les mains de l’association Yes We Camp, qui porte la convention d’occupation temporaire du bâtiment.
Selon Nicolas Diétri, les premiers travaux devraient débuter dès le mois de septembre avec une ouverture au public, prévue en janvier 2019. En attendant, Yes We Camp investi le terrain et rencontre les acteurs locaux en vue de créer des partenariats fertiles pour le projet. L’association travaille activement au Jardin commun. L’initiative a pour ambition de créer une dynamique collective stimulante au sein de Coco Velten et créer des passerelles avec les démarches déjà existantes dans le quartier. Jardinage, compostage, promotion de la biodiversité et support de réinsertion sociale et solidaire… Jardin Commun s’impose comme un terrain favorable à l’expérimentation.
Avec Coco Velten, les partenaires souhaitent que les associations locales, les entreprises, artisans, commerçants, habitants, acteurs sociaux, éducatifs et culturels, « trouvent tous s’ils le souhaitent une manière de s’impliquer et de contribuer au projet global. Nous espérons aussi susciter des rencontres avec les visiteurs, touristes, voyageurs et entrepreneurs attirés par Marseille. », indique Yes We Camp sur son site internet. « La force de ce projet temporaire est d’augmenter la possibilité d’oser, et de mettre en œuvre des réalisations condensées dans le temps, sans crainte du jugement des autres, et avec l’aide des outils et compétences disponibles ».
Liens utiles.
> Un projet inspiré des « Grands Voisins » à lʼétude près de la Porte d’Aix
> Avec Foresta, le collectif Yes We Camp se met au vert sous Grand Littoral
> [Vidéo] Acta Vista et Yes We Camp labellisées French Impact pour leur innovation sociale et solidaire