La Commission européenne vient d’accorder l’appellation d’origine protégée (AOP) et l’indication géographique protégée (IGP) au thym de Provence. Une bonne nouvelle pour cet aromate qui a vu la concurrence, essentiellement polonaise, gagner beaucoup trop de terrain. La Commission européenne a ainsi reconnu que le thym de nos collines et garrigue se caractérisait par « un arôme et un goût puissant et piquant comparé à autres thyms. »
Les deux labels européens règlementent dorénavant l’utilisation de la mention « thym de Provence » sur les packaging. Par contre, suite à une réclamation de l’Allemagne, qui contestait alors l’IGP au thym en raison de sa présence dans le mélange « Herbes de Provence », cette dernière expression continuera à être utiliser telle quelle dans l’Union européenne.
Joint par Gomet’, Luc Justamon, président de l’union des coopératives Les Aromates de Provence à Trets, a déclaré : « Enfin ! Nous sommes hyper contents depuis le temps qu’on attendait cela. Ça finissait par être l’Arlésienne. Nous avions obtenu le Label rouge de qualité en 2003, puis le premier dossier pour l’IGP date de 2009, on nous avait dit que ce serait pour 2010, puis 2017, puis 2018… » La patience a fini par payer « même si nous n’avons pas réussi pour l’appellation Herbes de Provence, c’est déjà un très joli pas » conclut-il.
La production de thym de Provence est reconnue désormais issue d’une zone englobant le Vaucluse à 100% et des parties de territoire de sept autres départements alentours (l’Ardèche, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, les Alpes de Haute-Provence, les Hautes-Alpes, le Var et Alpes-Maritimes).
> Les Aromates de Provence regroupe 40 producteurs et produit, entre autres, une centaine de tonnes de thym par an.