À l’occasion de la journée mondiale des toilettes de l’ONU l’association « Eau Bien Commun » organisé une conférence de presse lundi 19 novembre à La Caravelle, traitant de diverses problématiques relative à l’accès à l’eau ainsi qu’à l’insuffisance en termes de toilettes publique à Marseille et la vétusté de ceux existant.
Les intervenants à l’origine de l’initiative étaient Bernard Mounier, Président EBC PACA ainsi que Christine Juste, porte -parole EBC PACA, conseillère fédérale EELV (Europe Écologie Les Verts) et porte parole EELV PACA.
Le premier point soulevé fut le manque de toilettes publique en état de marche dans la ville de Marseille (seulement 8 sont opérationnels à ce jour) et le manque d’entretien de ceux déjà existants. Une pénurie qui touche en premier lieu les populations les plus vulnérables (SDF, Roms, Réfugiés) mais pas seulement, en effet l’objet de l’initiative à pour but de doter la ville d’infrastructures sanitaires suffisamment développer à la fois en quantité et en qualité pour l’ensemble des Marseillais.
Ce projet n’est pas nouveau puisque l’opération « Ambition centre-ville », qui depuis 2016 s’articule autour d’un partenariat entre la ville de Marseille et le département, et qui porte un grand nombre de projet d’envergure au sein de la ville, inclut déjà la mise en place de ces équipements dont le coût devrait avoisiner les 5 millions d’Euros.
Un projet en 3 phases confié à la société JCDecaux s’étalant entre 2018 et 2020, et qui devrait voir à terme la création de 60 de ces toilettes publiques dans le centre-ville de Marseille. La première phase devait voir la création des 20 premiers exemplaires avant la fin de l’année 2018 hors à ce jour aucun ne semble être sorti de terre.
Des choix discutables pour l’association Eau Bien Commun.
Le choix des lieux d’implantation des futures toilettes publique ne fait pas non plus l’unanimité , les emplacements censés accueillir ces nouvelles infrastructures semblent s’inscrire dans un dispositif s’adressant davantage aux touristes qu’aux habitants. C’est en tout cas ceux que laisse penser le choix d’implantation à proximité de lieux dit « emblématiques » à l’association Eau Bien Commun.
Les représentants de l’association Eau Bien Commun regrettent également le choix fait lors de l’appel d’offre de privilégier l’installation de toilettes classiques au détriment de toilettes sèches, qui selon eux en plus de représenter une alternative plus écologique serait également moins onéreuse en matière de gestion et d’entretiens que les toilettes classiques.
Il est à noter que des toilettes sèche existent déjà au nombre de 10 et se situent dans plusieurs parcs marseillais notamment le parc Athéna pour ne citer que lui.
Invitée sur l’antenne de France Bleu Provence le 25 mai dernier, Monique Cordier, vice-présidente LR déléguée à la propreté à la Métropole Marseille-Provence a déclaré à ce sujet que l’installation de 60 sanisettes dans l’espace public ainsi que celle de toilettes sèches dans les parcs et le long d’un parcours vert longeant la rocade L2 était prévu d’ici à 2024.