La situation du festival d’art lyrique a apporté une ombre au tableau financier lors du conseil municipal du 19 juillet. Face aux difficultés financières du festival international d’art lyrique, l’État, la Métropole, la Région, le Département et la Ville d’Aix ont décidé de le renflouer avec un prêt de 1,6 million d’euros. La Ville contribue à hauteur de 200 000 euros
En contrepartie, le festival doit lever 800 000 euros de mécénat supplémentaire et revoir sa gouvernance, indique Dominique Augey, responsable des finances de la Ville. Une décision qui soulève des interrogations au sein du conseil municipal.
Anne-Laurence Petel (Aix-au-cœur), sous le feu des critiques politiques, exprime ainsi ses doutes, critiquant le manque de précisions sur le montant exact du déficit et l’absence de plan de redressement clair.
Une convention multipartite des financeurs
Sophie Joissains réponds que des économies avaient déjà été réalisées, justifiant ainsi l’engagement des collectivités et de l’État. Cyril di Méo (Aix en partage) émet également des réserves, soulignant que 75% des recettes du Festival proviennent de financements publics, ce qui complique sa rentabilité. Le maire d’Aix précise que 59% des revenus du festival proviennent de la billetterie et du mécénat, affirmant que le plan de financement reste réaliste. Elle ajoute que l’audit flash, communiqué au comité d’administration par l’État, ne sera pas partagé avec le conseil municipal.
Dominique Augey a promis une convention multipartite des financeurs pour détailler les contraintes et les évolutions de gestion. Bien que le festival ait déjà réalisé un million d’euros d’économies, avec des spectacles reconnus comme Madame Butterfly de Giacomo Puccini, le chemin vers la stabilité financière reste encore long et incertain.
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