Culturespaces, c’est d’abord un florilège de beaux lieux. À Nîmes les Arènes, la Tour Magne et la Maison Carrée ; Théâtre antique et musée d’Orange… Aux Baux de Provence, le château et la carrière des lumières… Et encore deux Villas, grecque à Beaulieu et Ephrussi de Rothschild à Saint Jean Cap Ferrat. Pour la première fois, ce gestionnaire devient propriétaire, en achetant à la ville d’Aix l’hôtel de Caumont.
D’abord le visiteur
L’an dernier plus de deux millions de personnes ont fréquenté l’un de ses domaines, permettant à cette entreprise de 250 salariés de réaliser un chiffre d’affaires de 26 millions,et un résultat de l’ordre du million. Elle s’est retirée de Waterloo et des bords de Loire, mais poursuit ses activités à Mulhouse (cités du train et des automobiles de collection) et non loin de la gare Saint Lazare à Paris, au musée Jacquemart André. Globalement ce gérant refuse toute subvention publique et plus de la moitié de ses recettes viennent de la billetterie. D’où la devise : « le visiteur d’abord. »
Faire du bien
Diplômé en droit, en art, en science politique et en commerce, Bruno Monnier s’est inspiré du National Trust des Anglais pour créer cet organisme. Désireux de confirmer sa vocation d’opérateur international, il postule en vue de prouver ses talents à Berlin ou au Maroc, comme en Italie ou à Los Angeles. Les 23 millions d’euros investis à Aix, Culturespaces espère les amortir en 25 ans. Au besoin en louant ses emplacements pour des séquences privées, son deuxième poste de recettes.
Sous l’égide de la Fondation du patrimoine, il est aussi prévu de favoriser l’accès aux arts pour les enfants malades, handicapés ou issus de milieux défavorisés. M. Monnier veut contribuer à transmettre du beau, tout en démocratisant son accès.. D’après lui, il faut intégrer le bien être à la culture, car « la culture doit faire du bien. »
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(Illustration, l’hôtel de Caumont ouvrira ses portes au public à Aix-en-Provence mercredi 6 mai.)