Festival du dessin ou du destin ? Les murs d’Arles sont peuplés d’annonces collées directement sur les façades et jouent sur les mots. Un signe qui ne trompe pas de l’écho grandissant du nouveau rendez-vous du printemps arlésien.
Créé à Arles à l’initiative de Vera Michalski, enfant du pays (fratrie Hoffmannn et enfance à la Tour du Valat), présidente du groupe éditorial Libella, fondatrice de la Fondation Jan Michalski et de Frédéric Pajak (écrivain, dessinateur, directeur de la maison d’édition Les Cahiers dessinés), le Festival du dessin d’Arles s’achève ce week-end.
Hommage à Jean-Michel Folon
Cette 3e édition particulièrement riche est plus que jamais fidèle à l’ambition de dévoiler toutes les facettes de l’art du dessin, resté longtemps méconnu en faisant dialoguer le dessin d’art, le dessin d’humour et de presse, le dessin d’art brut et les dessins parallèles, à savoir ceux de sculpteurs, d’architectes, d’écrivains, de poètes, de cinéastes, de chefs gastronomiques ou encore de grandes figures de la mode. Un effort que rejoint celui déjà mené depuis 12 ans par le salon international du dessin contemporain Paréidolie à Marseille
Au printemps 2024, la deuxième édition du festival avait comptabilisé 141 000 entrées. Vu l’engouement dans les différents lieux de la ville où se déroulent le festival, notamment lors des deux grands week-end du mois de mai, la fréquentation 2025 devrait battre un nouveau record.
Le Festival du dessin d’Arles qui a ouvert ses portes le 12 avril a pour tête d’affiche Jean-Michel Folon avec une centaine de dessins qui révèlent l’étonnante polyphonie de cet artiste aussi inclassable qu’immédiatement reconnaissable, qui, en quelques traits, montre toute l’absurdité de la guerre, le saccage des forêts, l’invasion des machines, mais aussi la mystérieuse et somptueuse harmonie du monde. L’hommage est rendu à la chapelle du Museon Arlaten.
Une grande exposition à la gloire du dessin d’humour
Les diverses facettes de l’art du dessin sont mises en lumière à travers une quarantaine d’artistes, dont Jean-Baptiste Camille Corot, Nadia Léger, Annette Messager, Alan Vega, Bram van Velde, Ossip Zadkine, mais aussi au biais d’expositions thématiques inédites qui constituent la nouveauté de cette année : une grande exposition à la gloire du dessin d’humour (à Croisière), une sélection exceptionnelle d’estampes japonaises provenant des Collections de la Bibliothèque nationale de France, une exposition de dessins dédiés à l’art culinaire ou encore 150 dessins de la prestigieuse Collection Antoine de Galbert.
De la matière et du divertissement pour au moins toute une journée de déambulation à la (re)découverte de multiples lieux emblématiques dans le centre-ville d’Arles : le palais de l’Archevêché, la chapelle du Museon Arlaten – musée de Provence, le musée Réattu, le musée départemental Arles antique, l’église Sainte-Anne, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, Lee Ufan Arles, La Chapelle Méjean, Croisère ou encore la Fondation Van Gogh. Des débats, des rencontres, des visites guidées, des ateliers, des projections de films et des concerts ont aussi ponctué cette édition sur toute sa durée. Arles, la ville de la photo s’est trouvée un nouveau dess(e)in… Vivement 2026 !
Liens utiles :
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