Digue, tarif, cacao, acajou, valise, bistro… Les visiteurs venus admirer la mer depuis le rooftop des Terrasses du port mais également du Mucem ou du palais du Pharo, découvrent désormais entre les postes 103 et 105 de la digue du large, une succession de 38 mots peints sur autant de containers. Des mots issus du dictionnaire de la langue française mais dont on a oublié l’origine étrangère – anglaise, russe, arabe, africaine, espagnole, chinoise…
Alexandre Péridot, l’auteur de cette œuvre éphémère qui s’étend sur 280 mètres, est déjà intervenu à Marseille, notamment au Mucem. Cette fois, en investissant la digue du large, il rend hommage à l’identité plurielle de la ville intimement liée à son histoire maritime. Construite en 1840, elle est fermée au public depuis plusieurs années, pour cause de plan vigipirate, mais comme les grues, elle reste l’un des éléments emblématiques du port et fait partie du patrimoine industriel de la ville. Avec Amiral Doubitchou, les regards se poseront à nouveau sur elle.
Un titre à l’accent humoristique
Dans la lignée de sa démarche, tel un pied-de-nez aux enjeux qui se jouent actuellement sur la scène internationale, Alexandre Péridot a choisi pour son œuvre un titre qui interpelle, composé d’Amiral, mot d’origine arabe, et de Doubitchou, d’origine bulgare qui rappellera à certains la célèbre recette de gâteaux dans le film Le Père Noël est une ordure. Et pour le public, titre et œuvre représenteront sans conteste un moment distrayant.
Clap de fin pour MJ1
Lancé le 25 février 2019 et clos le 29 mars, l’ultime appel à projets de l’association MJ1 a recueilli 16 propositions d’artistes locaux, nationaux et internationaux. « Un projet qui, par sa poésie et sa résonance avec Marseille multiculturelle a fait l’unanimité » précise Sandra Chalinet, présidente de l’association MJ1. Rappelons que depuis 2017, les vingt entreprises mécènes réunies dans cette association ont permis d’ouvrir l’ancien hangar du J1 un temps à l’art et au public, en finançant plusieurs expositions comme l’installation de JR ou l’exposition des Rencontres de la photographie d’Arles ; celui-ci devant accueillir désormais le projet La Passerelle.
Informations pratiques
>Lire notre article précédent sur le projet
> Installation visible jusqu’au 31 octobre 2019