Alors que la présidente de la Communauté d’agglomération du Pays d’Aix (CPA) est arrivée en position de force après ce week-end chargé de rebondissements, elle est de plus en plus isolée au sein du conseil métropolitain.
Après la riposte d’Yves Moraine, membre de la majorité Gaudin, répondant à sa volonté de ne pas élire de président de la métropole ce matin. C’est au tour de Bernard Jacquier, avocat, conseiller métropolitain et proche de Maryse Joissains (ils ont fait leurs études de droit ensemble) de lui demander de respecter l’ordre du jour, et donc de procéder à l’élection d’un président de la métropole : « Nous ne devons pas tomber dans la confusion, et réagir en élus responsables. Ne rien faire aujourd’hui contribuerait à alimenter une situation de blocage. Il n’est pas dans l’intérêt des habitants de la métropole que nous bloquions cette situation. Personne n’est capable de donner de délais, c’est en élu responsable que je te demande de faire procéder au vote ou de demander à celui qui te suit dans la liste de faire procéder au vote. Facilitons la tâche du futur président en l’élisant aujourd’hui»
Cette opposition Gaudin/Joissains qui explose au grand jour depuis plus d’une heure dans le conseil métropolitain dépasse le cadre strictement partisan. Ainsi, l’élu EELV Karim Zéribi a lui aussi pris la parole pour demander le respect de l’ordre du jour à Maryse Joissains, qui préside la séance en tant que doyenne des présidents d’EPCI : « Si nous sommes là ce matin, c’est normalement dans l’intérêt d’un territoire qui a des défis fabuleux à relever. Nous avons finalement droit à une bataille de juristes qui n’a pas lieu d’être face aux urgences pour défendre l’intérêt des citoyens qui nous ont élu. Il y a un ordre du jour, je vous demande de le respecter, de l’appliquer. Il y a une loi républicaine et elle s’impose à tous, sinon c’est la république qui est bafouée. Imaginez le message que l’on envoie à l’extérieur, Madame le Président. Vous savez aujourd’hui que dans l’affaiblissement du politique, nous n’avons pas le droit. Je vous demande d’appliquer l’ordre du jour.»